Plusieurs chercheurs du continent réunis pour un cours sur le sujet, lundi dernier à Yaoundé.
Le commerce international des produits alimentaires peut-être limité par la présence dans les aliments de contaminants biologique et chimique à savoir, les bactéries, les toxines naturelles, les résidus de pesticide et de virus. Les plateaux techniques des pays africains ne disposent justement pas d’appareils et de ressources humaines adéquates, à même de détecter ces présences inopportunes. Suffisant pour susciter l’inquiétude au sujet de la sécurité alimentaire qui d’après Laurent Manga Bela, conseiller technique n°2 au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), ne figure apparemment pas au premier rang des priorités de certains Etats. Fort de ce constat, les pays africains ont décidé de partager leur expérience en vue d’optimiser la lutte contre la contamination des aliments. Un cours régional se tient à cet effet depuis lundi dernier au Minresi à Yaoundé.
Ingénieurs et chercheurs venus entre autres d’Algérie, de Tunisie, d’Ouganda, de Tanzanie, d’Egypte, du Nigéria et du Cameroun se sont mobilisés pour l’évènement. En ouvrant la cérémonie au nom du Minresi, Laurent Manga Bela, a exprimé le souhait de voir les participants tirer profit de l’expertise de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le formateur, en vue de relever le défis du contrôle sanitaire des aliments.
En effet, plusieurs pays africains sont actuellement secoués par les catastrophes naturelles, les épidémies, catalyseurs d’insécurité alimentaire. Et d’après Laurent Manga Bela : « l’insécurité alimentaire demeure une entrave au développement des économies des pays ». Le cours sous régional intitulé Raf 5067 qui sera dispensé par Peter Joseph Broesser, un expert de l’AIEA venu d’Allemagne, va donc permettre de renforcer les capacités des pays africains dans le domaine de la sécurité alimentaire, à travers des techniques innovantes comme celle de radiorécepteur permettant de faire le « streaming » de certains résidus pour pouvoir contrôler la présence des contaminants. Le cours sous régional prend fin vendredi prochain. A terme, il vise à créer un réseau régional des parties prenantes de la sécurité des aliments.
