Après une nuit au palais de l’Unité, la première dame a accompagné la dépouille de sa mère mardi, à son domicile de Bastos. 

Beaucoup de larmes. Des prières d’intercession aussi. Et cette musique religieuse qui tourne en boucle, interrompue de temps à autre, pour laisser place aux chants des membres de l’association « Dignité » fondée par la défunte. Depuis mardi, le temps est au recueillement et aux prières d’intercession à la résidence de la défunte Rosette Mboutchouang née Ndongo Mengolo. Après la nuit de lundi à mardi passée dans un pavillon du palais de l’Unité, la dépouille mortuaire du maire de Bangou est arrivée à son domicile mardi, accompagnée par sa fille, Chantal Biya, épouse du président de la République. Aux côtés de la première dame, dont l’immense chagrin n’était pas voilé, l’époux de la défunte et le ministre, directeur du Cabinet civil, Martin Belinga Eboutou. Des membres de la famille, dans ses branches les plus généreuses, de Bandenkop à Mvomeka’a, en passant par Nanga-Eboko, Dimako…

Unis dans la même douleur, les parents, amis et connaissances ont commencé à faire leurs adieux à celle qui, hier encore, cheminait avec eux, leur portant assistance autant qu’elle le pouvait. Le corps a été accueilli à son arrivée par l’abbé Georges Mballa Owono, selon le rituel funèbre catholique. « Nous prions que le bon pasteur, Jésus-Christ, te pardonne tous tes péchés, qu’il t’accorde le repos que tu mérites et que tu puisses enfin contempler la face de ton Créateur », a-t-il dit, aspergeant la bière d’eau bénite. La dépouille de Rosette Mboutchouang va passer la nuit sur les lieux, avant d’être acheminée mercredi à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé. En attendant, la levée de jeudi et l’ultime voyage pour Mvomeka’a où la défunte sera inhumée vendredi prochain, messes et recueillement se poursuivent à la résidence familiale de Bastos.