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Dossier de la Rédaction

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Mekongo Président, on se souvient…

Star de la musique des années 80, il a quitté la scène le 11 octobre dernier à Esse, son village.


La maladie aura eu raison de celui que beaucoup présentent comme un virtuose de la musique. Mekongo Président est décédé samedi dernier, à Esse, dans la Mefou-et-Afamba, où il s’était retiré il y a plusieurs années. Souffrant depuis quelque temps d’un mal souvent pris en charge par un personnel psychiatrique, selon des proches, Mekongo Président, la soixantaine passée, a finalement perdu la lutte le 11 octobre dernier. L’héritage que laisse cet amoureux du piano – qu’il jouait de mains de maître de l’avis de ses confrères – reste son incroyable manie à fusionner le bikutsi avec d’autres rythmes dits plus modernes. Un style, qui d’après Ange Ebogo Emerent, est un leg de ces années passées dans l’univers sélect de la musique classique. Mais pas que. Car l’artiste, de son vrai nom Jean Mekongo (le surnom Président venant de sa passion pour le Tonnerre de Yaoundé), touchait à bon nombre d’instruments, était passionné par une foultitude de sonorités.

Dès son jeune âge, il chante, joue du piano, mais aussi du saxo et de la guitare. 1970 marque les prémices d’une carrière professionnelle. Il quitte Yaoundé pour Douala. Il y retrouve Ekambi Brillant, et travaille avec lui entre 1973 et 1980. Tous les deux évoluent dans « Les Crack’s », orchestre où Mekongo Président touche à l’orgue et au saxophone. Ils jouent dans plusieurs cabarets, partagent la scène dans de grandes salles comme “Le Wouri”. « A cette époque, il était branché soul music, mais aussi jazz. Il était un visionnaire, un grand arrangeur, un chef d’orchestre… Bref, il était un grand musicien », a déclaré Ekambi Brillant, ému. En France, à Saint-Nazaire, Mekongo Président trempe dans le disco, avec le groupe français « Black Soul ».

Ces essences qu’il découvre sous d’autres cieux, il les associe à son cher bikutsi. Ce qui fera de lui une des ses idoles dans les années 80. En 1971, Mekongo Président monte son propre groupe, « Les Tulipes noires ». Avec lui, il fera escale dans plusieurs pays d’Afrique, entre autres Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon, Kenya, Nigeria,  Sénégal, Togo… Le continent découvre ce monument du bikutsi. En plus de son esprit avant-gardiste, l’artiste s’est révélé un véritable formateur et dénicheur de talents. « Un exercice auquel il se soumet volontiers alors qu’il dirige “Le moulin rouge”, un cabaret situé à l’époque à Mvog-Ada à Yaoundé », se souvient Ange Ebogo. Avec Mekongo Président, une génération huppée de la musique s’éteint.

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