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Dossier de la Rédaction

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Deuil périnatal, le cauchemar des parents

Les malformations du fœtus, l’anémie et le paludisme sont, entre autres causes de décès au cours de la grossesse ou après la naissance.


La Journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal a été célébrée mercredi. Le deuil périnatal c’est le décès d’un bébé au cours de la grossesse, à la naissance ou encore dans les premières semaines qui suivent la naissance. Il s’agit parfois d’une interruption médicale de grossesse, d’un enfant mort in utero, d’un prématuré qui n’a pas survécu, ou encore d’un décès pendant l’accouchement ou dans les jours qui suivent. Et pour les parents victimes, le deuil périnatal est une véritable épreuve et constitue un traumatisme important, encore assez peu pris en compte par les pouvoirs publics et les personnels de santé.

« Le deuil périnatal est terriblement douloureux, c’est un drame inhumain, une épreuve insurmontable, une injustice terrifiante. Il frappe de plein fouet des parents rayonnants d’espoir, qui s’apprêtaient à accueillir un bébé dans la joie et qui voient s’écrouler tous leurs rêves et leurs projets. C’est tout un avenir qui s’écroule et pourtant, il faut bien continuer à vivre », explique Belmond P., victime du phénomène.

Marlène K., 36 ans, et cadre dans une entreprise à Yaoundé, a souffert de la disparition de son bébé lors de l’accouchement. C’était il y a deux ans, mais c’est toujours avec amertume qu’elle se souvient de ce triste moment. « La grossesse s’était bien déroulée. J’étais à jour sur toutes les consultations prénatales. Tous les accessoires avaient déjà été achetés et je n’attendais plus que le moment de l’accouchement. Ce jour a été un véritable cauchemar et j’ai perdu mon petit garçon suite à la négligence de la sage-femme », confie la jeune dame les larmes aux yeux. Si la négligence de certains médecins est pointée du doigt par des parents, les causes des décès périnataux sont souvent liées aux malformations des fœtus, au décès suite à un arrêt de la réanimation, au décollement du placenta, de la mort subite du nourrisson inexpliquée ou par asphyxie, l’anémie, le paludisme, expliquent les spécialistes.

D’après le Pr. Paul Koki Ndombo, directeur de la Fondation Chantal Biya, « sur 1000 naissances enregistrées chaque année, 75 nourrissons n’atteignent pas l’âge de cinq ans et entre 40 et 45 % n’atteignent pas le seuil d’un an et parmi eux, un tiers n’atteint pas un mois. » Toutefois, une consultation prénatale régulière permet d’éviter certains cas de décès périnatal. La journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal a donc pour objectif de lancer une réflexion sur le cas très particulier des nourrissons morts juste avant le moment de l'accouchement ou immédiatement après leur naissance. De soutenir également les parents ayant perdu leur enfant dans cette douloureuse épreuve.

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