15 h, vendredi dernier, à Mvomeka, dans le Dja-et-Lobo, région du Sud. La terre s’est refermée sur la dépouille de Rosette Mboutchouang, maire de Bangou, mère de la première dame du Cameroun, Chantal Biya.
Etape ultime du dernier voyage de la défunte, entamé en Afrique du Sud le 02 octobre 2014 où elle a été rappelée à Dieu. Acte ultime d’une liturgie funèbre de deux heures présidée par Mgr Christophe Zoa, évêque de Sangmélima. Echéance capitale de longs moments d’une grande tristesse dignement contenue par les proches de la défunte.
Avec l’arrivée du cortège funèbre, en provenance de Yaoundé, la veille, la cité de Mvomeka a vu affluer des flots humains jusqu’à vendredi matin. Si bien que lorsqu’à 12 h 40, 16 prêtres et 10 évêques entament la procession, la quasi-totalité des places est prise, sous les 32 chapiteaux dressés sur l’esplanade de la résidence présidentielle. Autour du couple présidentiel, Chantal et Paul Biya, se retrouvent l’élite de la République, des membres du corps diplomatique. Et ce n’était le côté cour. Côté jardin, les deux grandes tribunes face à la chapelle Saint Etienne de Mvomeka, et toutes les tentes disposées le long de la route, étaient également prises d’assaut par des foules de différentes familles, amis et connaissances. Des écrans géants installés à des coins stratégiques relaient la cérémonie permettant à tous de la suivre sans difficulté.
Mgr Christophe Zoa d’emblée évoque la concordance de jugement sur la défunte : « une personne dévouée, généreuse et accueillante. On dit d’elle qu’elle avait le cœur sur la main, elle résistait difficilement à une occasion de venir en aide à celui ou à celle qui en avait besoin ». En cela, il présenté Rosette Mboutchouang comme un modèle de foi. L’évêque de Sangmélima a assis son homélie sur quatre passages bibliques : Daniel 12,1-3 ; Psaumes 23, Romains 14,7-9. 10b-12 et Mathieu 25, 14-30. A partir cette dernière lecture se rapportant à la parole des talents, le prédicateur à invité son auditoire, chacun personnellement, à faire fructifier les talents que Dieu lui a donnés. Comme le fit la défunte. A son avis, « elle a manifesté l’amour dans tout ce qu’elle faisait, par ce que sa raison d’être était le Christ et la vie avec le Christ ». Dans l’espérance en la résurrection, la foi en Christ, « condition sine qua non pour entrer au royaume des cieux ». Car prévient l’évêque, « Tous, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu ». D’où sa prière à Dieu, par l’intercession de Mama Rosette et la Vierge Marie de « nous préserver de la paresse spirituelle » du serviteur qui avait enterré son talent.
