Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Poulet et porc: des attentes fortes

Dans un contexte  où la « viande de brousse » est  de plus en plus boudée, voire officiellement interdite de vente dans nombre de localités camerounaises en vue  de la prévention contre le virus Ebola, le poulet et le porc deviennent davantage encore prisés.  Dans les ménages, dans les lieux de restauration populaire tout comme dans les réceptions, le poulet et le porc, cuits sous toutes les formes, des plus courantes aux plus sophistiquées, font recette. De la production à la consommation en passant par la commercialisation, les attentes sont d’autant plus fortes que s’annonce et se prépare déjà la fin de l’année avec son traditionnel cortège  de cérémonies festives ou moins réjouissantes.

Dans cette perspective, deux évènements méritent une attention particulière, car ils sont porteurs de l’espoir de contribuer efficacement à booster la production des œufs, des pondeuses, des poulets de chair et de la viande de porc ainsi que plus généralement au développement des filières avicole et porcine. Le premier évènement est annoncé dans la capitale du 23 au 25 octobre, de jeudi à samedi prochain. Il s’agit du salon international avicole de Yaoundé où les organisateurs, notamment le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales et l’Interprofession avicole du Cameroun entendent regrouper des exposants venus des milieux professionnels, des fournisseurs, des partenaires et des administrations publiques et privées concernés par la problématique du poulet.  Ceux qui suivent tant soit peu cette filière savent qu’actuellement, il n’y a pas suffisamment de poussins sur le marché national, malgré l’appui des pouvoirs publics à un secteur important pour l’alimentation des Camerounais. De nombreux éleveurs ont recours à l’importation. De plus, malgré la suspension d’importation décidée par le gouvernement en 2005, le poulet congelé refait son apparition de temps en temps sur les étals de nos marchés,  faisant une concurrence déloyale au poulet de chair frais produit chez nous. On espère des résultats concrets et des perspectives de dynamisation de la filière avicole de ce rendez-vous que les organisateurs  présentent comme une exposition de savoir-faire, d’échanges intellectuels et scientifiques mais aussi de rencontres pour le business sans négliger les plaisirs de la dégustation.

Le deuxième évènement, sans qu’il y ait un quelconque ordre de mérite ou de chronologie, a déjà eu lieu. Il concerne la filière porcine.  Il y a une semaine, mardi et mercredi derniers, des organisations de producteurs de porcs de Douala et de Bafoussam ont reçu 60 bêtes de forte fécondité.  Ces porcelets sont les premiers petits des 73 porcs de race dite Naïma importés en 2013 par le Projet amélioration de la compétitivité agricole (PACA)  en collaboration avec le ministère en charge de l’élevage. Il faut surtout comprendre que cette race est créditée de grandes performances, les truies ayant des portées allant jusqu’à 15 porcelets (au moins deux fois par an) qui, bien suivis, grandissent vite, se multiplient rapidement et produisent beaucoup de viande de bonne qualité. Selon les professionnels de la filière porcine, le Cameroun produit environ 30.000 tonnes de viande de porc par an, alors que la demande qui va croissante chaque année, était de 47 000 tonnes il ya deux ans. De plus, au plan scientifique, il faut élever des espèces qui ne soient pas facilement décimées par la peste porcine, comme ce fut le cas il y a un an. Il est donc question d’aller loin dans la production et la vulgarisation de la race Naïma, sans pour autant arrêter les recherches en cours dans cette filière.

Les attentes sont donc à la mesure des grands enjeux. Ceux-ci sont financiers, car la filière porc, par exemple, selon le PACA, représente un marché national de 55 milliards de F. Ils portent aussi et surtout sur le problème fondamental de la sécurité alimentaire, dans notre pays  engagé par le président de la République dans la nouvelle politique agricole devant amener les Camerounais à produire abondamment et qualitativement pour se nourrir et pour exporter  afin de se faire de l’argent. Dans ce contexte de modernisation, le poulet et le porc peuvent évoluer et se développer parmi les filières les plus innovantes, les plus enrichissantes et les plus populaires.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière