La commémoration a eu lieu récemment à Yaoundé par OTHNI-laboratoire de théâtre de Yaoundé.

Cahier d’un retour au pays natal, le pamphlet Le discours sur le colonialisme ou bien encore les pièces de théâtre La tragédie du roi Christophe et que les chiens se taisent à jamais. Voilà entre autres l’héritage livresque légué par le martiniquais Aimé Césaire, le père de la Négritude. Décédé le 17 avril 2008 à l’âge de 94 ans, Othni-Le laboratoire de théâtre de Yaoundé a voulu saluer et communier à sa manière la mémoire de celui qui a consacré sa vie entière aux multiples combats en vue de la reconnaissance et la valorisation du peuple Noir, ses frères de race à la fois sur le champ culturel et politique. C’est dans cette optique du sept au 15 octobre dernier la semaine dédiée à la mémoire de l’écrivain a été ponctuée de plusieurs représentations théâtrales du Cahier d’un retour au pays natal, une adaptation et une mise en scène de Martin Ambara.

Comme autres activités des conférences ont porté sur l’engagement intellectuel, les réflexions politiques, la culture et la philosophie de Césaire ont drainé du beau monde. Aux cours de ces échanges, les conférenciers avec entre autres panélistes Jean Claude Awono, Anne Cillon Perri, Martin Anguissa, ont planché sur les implications actuelles et contextuelles de façon plus globale des artistes et des politiques, héritage de la Négritude. Au rendez-vous également des projections cinématographiques avec en prime un film hommage à Aimé Césaire de la romancière martiniquaise Fabienne Kanor et la réalisatrice Véronique Kanor. Un documentaire sorti en 2014 dans lequel le fil de la vie de cet intellectuel engagé qui a contribué à l’émancipation des peuples Africains et des Caraïbes.