Experts et autres chercheurs du monde sont réunis depuis mercredi dernier à Yaoundé pour améliorer les méthodes de gestion.
« Nous sommes privés de nos terres à cause des Unités forestières d'aménagement (UFA). Nous n’avons pratiquement plus d’espace pour la chasse ». Ce témoignage rendu par Dieudonné Tomboubou, représentant des communautés locales, à l’ouverture du Forum sur la gouvernance forestière en Afrique (FGF), mercredi dernier, est l’une des conséquences d’une situation longtemps décriées au Cameroun comme en Afrique : l’exploitation illégale des forêts. Pourtant la ratification de l’Accord de partenariat volontaire pour l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (APV-Flegt) en 2010 entre le Cameroun et l’Union Européenne (UE), devrait favoriser une gestion rationnelle des forêts. C’est à l’effet de créer un espace d’échanges libres et ouverts pour le partage d’informations autour de la gouvernance forestière et des processus Flegt en Afrique, que les parties prenantes de l’Apv-Flegt représentées au Cameroun par l’association Forêts et Développement rural (Foder) ont initié le FGF. L’évènement a pour cadre l’hôtel Hilton de Yaoundé. Au rang des officiels, Karl Rawert, représentant de la délégation de l’Union européenne au Cameroun et Denis Koulagna, secrétaire général du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) représentant du ministre.
Autorités administratives en charge des questions forestières, experts de l’APV- Flegt issus du monde entier ont fait massivement le déplacement pour prendre part à ce banquet intellectuel.
Durant les assises, les participants vont plancher sur les dix ans du plan d’action de l’Apv-Flegt, la communication et la coordination du Flegt, les échanges sur les défis rencontrés ainsi que les tendances des marchés internationaux et la législation. C’est le 9e forum du genre organisé dans le monde et le 3e au Cameroun. D’après Des Mahony, représentant du projet-renforcement de la gouvernance forestière en Afrique centrale et de l’Ouest a expliqué que le Cameroun a été choisi compte tenu de ses immenses efforts dans l’application de l’APV-Flegt.
