Ou comment les réseaux sociaux ont donné naissance à une association humanitaire au Cameroun.
Au départ de cette aventure humaine, il y a des réseaux sociaux en toile de fond. Sur Hi5 en 2009, des jeunes, qui pour la plupart se sont connus par le canal d’Internet, décident de créer un groupe de discussion entre amis – et plus si affinités. Kamer Flirt venait de naitre. Ce petit monde migre ensuite vers Facebook où le groupe grandit. Et au fil des discussions, les membres décident de passer du virtuel au réel. Ça devient Kamer Flirt beyong virtuality. Et de rencontre en rencontre, les concernés pensent à mettre leurs ondes positives au service de desseins plus nobles. Une cause humanitaire prend vie. « Flirt » devient « Friends ».
Les démarches administratives de légalisation d’une association, KF Heart, aboutissent en 2010. Un tour à la délégation régionale des Affaires sociales du Littoral pour obtenir la liste de tous les orphelinats et centres d’accueil autorisés par l’Etat, et l’organisme lance ses activités.
En 2014, KF Heart c’est 19 remises de dons déjà effectuées. Dont trois hors de la ville de Douala. Gestes humanitaires organisés tous les trois mois. La cinquantaine de membres étant disséminés à travers le monde, pour ceux qui sont à l’étranger, leurs contributions financières se font par les établissements internationaux de transfert d’argent et par des envois de paquets de dons matériels. Mais l’organisation reçoit également les participations de membres sympathisants, autour de 250 personnes. Meilleure plateforme pour contacter le groupe, leur page interactive « KF Beyong virtuality Heart » sur Facebook. Toutefois, comme le précise un des conseillers de l’association, Martial P. Bikanda, « on ne remet pas d’argent aux orphelinats. On constate l’état des besoins, on fait la liste, on fait les achats et on paye les factures avec l’argent collecté ».
Prochaine étape pour l’association, le 13 décembre prochain, dans un centre d’accueil du côté de Bonamoussadi, Les Amis de Jésus. Foyer d’accueil qui abrite des pensionnaires de 4 à 18 ans. Les besoins urgents y ont été relevés : alimentaires, remise à neuf avec de la peinture, construction d’un hangar et jouets, actualité de Noël oblige.
