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Dossier de la Rédaction

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Au nom du patriotisme

 La neuvième Coupe d’Afrique de football féminin est rentrée dans l’histoire samedi soir. C’était au terme d’une finale moyenne sanctionnée par la victoire des Nigérianes sur les Camerounaises par le score de 2 buts à 0. En ne s’en tenant qu’au résultat, on pourrait penser que la rencontre a été largement dominée par les Super Falcons. Il n’en a rien été. Plus expérimentées, les Nigérianes ont su tirer leur épingle du jeu en exploitant deux erreurs de la défense camerounaise. A la décharge des Lionnes, on retiendra le manque de fraîcheur physique dû aux 30 minutes de prolongations jouées en demi-finale face à une surprenante équipe de la Côte d’Ivoire et surtout le manque de baraka, l’attaquante camerounaise Gaëlle Enganamouit ayant placé deux fois la balle sur la barre transversale.

A l’heure d’un premier bilan, il apparaît clairement que des trois objectifs assignés à l’équipe camerounaise, à savoir se qualifier pour la coupe du monde de football féminin prévue l’année prochaine au Canada, remporter la CAN 2014 en Namibie et lancer le chantier de reconstruction d’une équipe solide, à même de remporter la CAN 2016 qu’organisera le Cameroun, deux ont été atteints. En effet, grâce à leurs performances, les Lionnes participeront pour la première fois en 2015 à une phase finale de la coupe du monde. Quant à la reconstruction, elle est en bonne voie, l’équipe alignée par Enow Ngachu disposant d’un potentiel qu’il faut améliorer et roder suffisamment en multipliant les matchs amicaux d’ici la prochaine CAN féminine.

C’est le lieu de saluer le patriotisme, l’abnégation, le courage, l’engagement, le don de soi, la générosité dans l’effort, en un mot, le « fighting spirit » dont ont fait montre les Camerounaises tout au long de la compétition, pour honorer le drapeau national, pour faire honneur au peuple camerounais. Bien qu’elles n’aient pas été mises dans des conditions optimales de préparation et d’encadrement moral et psychologique indispensables pour remporter une compétition de haut niveau. Il suffit pour s’en convaincre de se rappeler que les Camerounaises n’ont effectué que deux mois de stage et livré deux matchs amicaux-dans un contexte où le championnat national est quasi inexistant-pour préparer la CAN namibienne, contre respectivement six mois et plus de dix rencontres pour les Sud-africaines. Par ailleurs, bien que cela n’ait pas été l’objet d’un mouvement d’humeur de la part des Lionnes, le problème des primes des joueuses et des encadreurs s’est à nouveau posé, comme l’a relevé à plusieurs reprises au micro de la CRTV, Céline Eko, présidente de la Commission du football féminin. Nos ambassadrices ont donc su faire le plus avec le moins.

Il faut espérer que la prestation plus qu’honorable des Camerounaises en Namibie réveillera les responsables à tous les niveaux, afin que nos Lionnes qui affronteront au Canada des équipes de l’élite mondiale ne fassent plus piètre figure à cause de l’amateurisme et de l’impréparation qui tendent à s’ériger en règles dans le mouvement sportif camerounais. Toutes choses qui ont une influence négative sur la sérénité des compétiteurs. Il est clair que l’on ne peut raisonnablement envisager des performances pour nos différents sportifs sans que chaque responsable à son niveau ne s’engage à jouer pleinement sa partition.

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