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Dossier de la Rédaction

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Concert: Sanzy Viany, « Mpang minga »

La chanteuse a laissé éclater sa force intérieure le 17 octobre dernier à l’Ifc de Douala.


« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». Après la disparition du bassiste Hervé Maboma, son âme sœur, la vie de Sanzy Viany aurait pu s’arrêter à ce vers plein de tristesse d’Alphonse de Lamartine. Pourtant, de cette blessure profonde, la chanteuse s’est relevée. Dans sa douleur, elle a puisé la force de repartir, d’aller de l’avant. Et « Ossu » est né.

Et ce 17 octobre 2014 à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala, c’était au tour du public de la capitale économique, après Yaoundé, de découvrir cette Sanzy Viany version maturité, avec son 2e album. D’abord par sa voix, devenue plus limpide, avec une tessiture améliorée. Qui s’accommode aussi bien d’un ballet effréné de percussions sorties tout droit d’un soir équatorial, que d’une ballade jazzy. Et surtout, ces petits je-ne-sais-quoi qui lui donnent une signature vocale propre, inflexions, intonations, phrasé...

Autre signe de maturité : la mise en scène. Sanzy, on l’avait déjà vue talentueuse en concert. Le plus maintenant, c’est cette rigueur et cette discipline sur scène. Pour elle comme pour ceux qui l’accompagnent. Homogénéité de l’ensemble dans le chant, le jeu, la chorégraphie. Cette coordination s’est mise en place en deux mois de travail. Chacun des 9 membres du groupe y a apporté du sien. Une discipline qui est présente même lorsqu’un espace de liberté est ouvert pour que chacun des artistes sur scène puisse s’exprimer par son instrument ou sa voix.

Et la chanteuse, resplendissante en chef d’orchestre, le sourire éclatant, a su planter le décor, capturant la salle tout entière dans une bulle de bonheur. La joie, on la retrouve même dans les lumières, qui manifestent leur enthousiasme, un peu trop parfois. Mais elles savent aussi se faire discrètes. Et ce mix entre douceur et impétuosité est visible aussi dans le rythme du show. Entre cadences enlevées qui emmènent le public au bord de la rupture et mesure ralentie qui permet de faire retomber la tension et de prendre une respiration. Une métaphore de la vie en somme, avec ses hauts et ses bas. Et les spectateurs apprécient. « Douala, je vous porte dans mon cœur et je vous aime trop fort », leur dira-t-elle. Déclarations de flamme, cris appréciateurs et tonnerre d’applaudissements lui sont retournés. Un moment intense trop court, même s’il a duré plus d’une heure.

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