Boko Haram a sévi dans les villages de Wagga Mangoro et Gwarta en fin de semaine écoulée.
En fin de semaine écoulée, des médias nigérians ont rapporté le rapt d’une soixantaine de jeunes femmes dans les villages de Wagga Mangoro et Gwarta dans le Nord-est du Nigeria Ces prises d’otages se sont déroulées quelque temps seulement après l’annonce d’un cessez-le feu entre Boko Haram et les autorités nigérianes. Ce sont des villageois en fuite qui ont donné l’alerte. Selon un témoin qui s’est confié à des médias nigérians, les islamistes ont pris d’assaut les villes concernées à la recherche de jeunes femmes qu’ils ont embarquées dans des camionnettes pour une destination inconnue. Au passage, ils ont tué plusieurs personnes dans les villages de Gwarta et Wagga Mangoro.
Depuis l’annonce de ces nouveaux enlèvements, aucune réaction officielle des autorités nigérianes n’a été enregistrée. Du reste, ces incidents ont eu lieu dans deux villages qui se situent dans le nord de l’Etat d’Adamawa, à la frontière avec le Cameroun, qui est depuis plusieurs semaines sous le contrôle de Boko Haram. Toutefois, l’Etat d’Adamawa fait partie des Etats placés en état d'urgence en 2013 par le président nigérian Goodluck Jonathan pour contrer les activités des terroristes. Par ailleurs, les insurgés ont également attaqué plusieurs villages dans l'Etat de Borno, près de la frontière avec le Niger. En somme, la trêve que le gouvernement affirme avoir conclue avec la secte n'est pas respectée. Toujours est-il que selon la médiation tchadienne, les derniers rapts ne remettent pas en cause les négociations entre Abuja et Boko Haram. Les derniers actes perpétrés seraient le fait de factions dissidentes du mouvement islamiste.