Deux buts assassins et voilà stoppé le rêve namibien de la sélection nationale camerounaise de football féminin. Des buts inscrits en première mi-temps par les Nigérianes Desire Oparanozie (13e mn) et Lamina Oshoala (48e mn).
Une fois encore, les Lionnes se contenteront du titre de vice-championnes d’Afrique de la 9e édition de la CAN féminine
(11-25 octobre) en Namibie. La sélection nigériane elle a remporté son 7e trophée de la CAN féminine (dans sa nouvelle version depuis 1998). Le Nigeria, le Cameroun et la Côte d’Ivoire (vainqueur du match classement 1-0 face à l’Afrique du Sud, ndlr), représenteront l’Afrique au Mondial féminin 2015 au Canada.
Bernadette Anong, sélectionneur adjoint des Lionnes, et Cathy Bou Ndjouh, joueuse de Rivers Angels du Nigeria, finalistes en 2004 n’auront décidément pas leur revanche sur la sélection nigériane. Les techniciens s’accordent à le dire : seule l’expérience des Super Falcons a primé sur la sélection camerounaise. Vera Pauw, sélectionneur des Banyana Banyana d’Afrique du Sud, l’avait dit avec une pointe d’humour : « les Nigérianes ne déroulent pas un football spécial mais ont de l’expérience ». Le Cameroun, avec des joueuses à la morphologie et au gabarit moins imposants, ont souvent perdu les duels contre les Super Falcones. Malgré le soutien du public camerounais (une centaine de résidants) de Windhoek, la réalité réapparaît froidement au visage du football féminin camerounais. Les filles ont besoin de suivi. Avec quatre matchs de championnat dans les jambes contre plus de 46 pour les Nigérianes, le gap est grand.
Mais le parcours du Cameroun depuis 2010 va crescendo. Quatrièmes en Afrique du Sud, les Lionnes ont occupé la troisième place en 2012 et la deuxième cette année. Pour les sélectionneurs, Enow Ngachu et son collectif partent favori pour 2016 à domicile. Le technicien camerounais pense déjà aux différents défis qui l’attendent. « Nous allons souffler puis débuter la préparation de la coupe du monde et de la CAN 2016 », a expliqué Carl Enow Ngachu à la presse. Vice-championnes d’Afrique, les Lionnes sont un modèle d’engagement sportif et de patriotisme d’après des observateurs. « Jamais il n’a été question d’argent avec ces filles. Mais vous le savez, l’Etat paie toujours », souligne le ministre des Sports et de l’Education physique, Adoum Garoua. Et Joseph Owona d’ajouter que les Camerounaises ont demandé à être payées à la « maison ».
Le rendez-vous de la sélection camerounaise pour un premier sacre africain est donc reporté, qui sait, en 2016. Cette année-là, le pays sera l’hôte de la 10e édition du tournoi. D’ailleurs, le drapeau de la Confédération africaine de football a été remis à Adoum Garoua, par le président de la CAF, Issa Hayatou. Le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football, après avoir assisté à la finale, a rappelé que le Cameroun doit désormais faire face à un gros challenge : celui de l’organisation sportive et de la préparation de la sélection pour la prochaine CAN.
