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Dossier de la Rédaction

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La production cotonnière sur la piste des OGM

Les résultats de la première phase des recherches en la matière, présentés à Garoua.


Et si la solution pour booster la production nationale de « l’or blanc », était l’introduction de semences de coton génétiquement modifiées ? Pour le directeur général de la Sodecoton Abdou Namba, l’utilisation de cette technologie innovante pourrait en tout cas apporter des réponses à nombre de menaces à l’origine de pertes de cultures souvent enregistrées par les producteurs, et ainsi améliorer les rendements à l’hectare. C’est pourquoi les 23 et 24 octobre dernier, lors d’une rencontre présidée par le gouverneur de la région du Nord, la société cotonnière a présenté les résultats de la première phase des recherches sur le coton génétiquement modifié. Ces études, menées en milieu confinées depuis 2012, visaient à mesurer, outre les propriétés de cet OGM, les risques qu’elles pourraient faire courir dans l’environnement camerounais.

Pour le Dr Célestin Klassou, l’un des experts ayant conduit ces travaux, l’impact du coton génétiquement modifié sur les rendements de culture, est indirect. De par sa meilleure résistance, la plante est mieux protégé de certains ravageurs, plus robuste face aux herbicides, et donc permet un meilleur enherbement. Et pour en savoir davantage sur ce type de semences, la Sodecoton a invité un représentant des producteurs de coton burkinabé. En effet, le Burkina Faso expérimente depuis dix ans déjà, le coton génétiquement modifié. Ce pays a donc pu partager son expérience en la matière avec le Cameroun. « Il y a moins de pénibilité pour les producteurs avec l’OGM, en terme de sarclage mais aussi d’application d’insecticides. Au Burkina, il fallait avant sept traitements à l’insecticide par cycle. Avec le coton génétiquement modifié, ils l’ont réduit à deux », explique le Dr Klassou.

Pour autant, le directeur général de la Sodecoton se veut prudent. Certes, la technologie présente un certain nombre d’avantages. Mais, « nous sommes encore loin de la phase de vulgarisation. Le gouvernement à travers la loi encadrant le domaine, a fixé les balises pour éviter tout dérapage. L’expérimentation doit se poursuivre pour être sûr que c’est adapté à l’environnement, sans danger pour les autres variétés de coton » a précisé Abdou Namba. Au terme de l’atelier de Garoua, les premiers résultats présentés ont été accueillis avec satisfaction et optimisme, ouvrant ainsi les portes à une deuxième phase d’essai, cette fois en milieu ouvert. Elle devrait, elle aussi durer quelques trois ans, avant peut-être que le Cameroun ne franchisse le pas de l’ère du génétique dans sa production cotonnière.

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