Les écogardes ont également réussi à mettre la main sur une moto et une grande quantité de gibier la semaine dernière.

Cette importante saisie effectuée le 20 octobre dans le parc national de Nki, du côté de l’arrondissement de Ngoyla, région de l’Est est à mettre à l’actif des écogardes du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof). Ils ont bénéficié du soutien substantiel des forces de maintien de l’ordre. C’est donc au total 34 armes, 180 munitions, une moto et une quantité énorme de viande provenant des animaux des classes de protection B et C qui ont été récupérées dans  l’espace baptisé Ngoyla-Mintom, situé en périphérie Ouest du Parc national de Nki. Les saisies se sont effectuées en cinq jours, du 14 au 18 octobre, lors d’une campagne de lutte anti-braconnage de grande envergure baptisée «Opération coup de poing » menée par la Brigade nationale de contrôle. Cette opération a bénéficié de l’appui technique, financier et logistique du Fonds Mondial pour la Nature (WWF), partenaire stratégique du Minfof.

Elle intervient au moment où le braconnage de l’éléphant a pris des proportions inquiétantes dans le Parc national de Nki, la Réserve de la biosphère du Dja et d’autres aires protégées du Sud-Est Cameroun. Certains villages connus comme des repaires de braconniers célèbres et leurs complices autour de ces aires protégés ont été ciblés : Alati, Messok, Ntam, Zoulabot et Ngoyla. Selon les investigations de WWF, les armes de toute nature provenant de pays voisins circulent dans ces villages. Elles sont utilisées pour abattre les éléphants et les grands singes. La saisie d’armes, utilisées comme moyens de la commission des infractions fauniques, permettra à moyen et long termes de sauver la vie des espèces qui vivent dans ce massif forestier.  A la fin de cette opération, les dépouilles des animaux saisies ont été brûlées  comme mesure préventive et de protection contre le virus Ebola.