Deux ans de formation au campus de Vogt, trois ans dans une école partenaire en France.
12h. C’est l’heure de la pause à PrépaVogt. Les jeunes apprenants sortent des salles de cours. Impossible de ne pas remarquer leur habillement : veste-cravate pour tous les garçons. Les filles sont aussi en tenue soignée. Moïse Sado Tamo, responsable de la communication confie qu’il existe une charte vestimentaire ici. Les lundis et les mercredis, les élèves sont dans un style d’habillement qui change les mardis, les jeudis et les vendredis. L’autre particularité de Prépavogt réside dans son concept. Certes, l’école est enregistrée au ministère de l’Enseignement supérieur comme un institut privé d’enseignement supérieur, mais la formation qu’elle offre commence à Yaoundé pour ses deux premières années et s’achève en France dans les grandes écoles d’ingénierie, de commerce, de finance et désormais de science politique.
L’institution est créée au hasard d’une rencontre entre deux Français en 2005. Le père Jean Hervé, principal du collège Vogt et Claude Guillermet, directeur de l’Ecole supérieure des ingénieurs en génie électrique de France (Esigelec). Claude Guillermet apprécie les performances des élèves venus du Cameroun, sélectionnés au terme d’un concours hébergé par le collège Vogt. L’idée de créer Prépavogt naît et se concrétise l’année suivante avant d’être formalisée au Minesup en 2007. Comme son nom l’indique, Prépavogt offre aux étudiants, la formation dans les classes préparatoires intégrées de ses écoles-partenaires. Une fois les deux années validées, l’élève accède directement et sans concours en 3e année, dans l’une des écoles installées en France.
Prépavogt a commencé en 2006 par l’ingénierie avec Esigelec, puis a intégré l’an dernier le management et la finance avec l’Ecole supérieure des sciences commerciales d’Angers (Essca). A partir de cette année, la filière Lettres et sciences politiques est ouverte avec l’intégration dans le pool des partenaires d’une nouvelle école : Ircom d’Angers.
L’accès à Prépavogt se fait sur concours en deux phases : écrite et orale. Mais n’est pas candidat qui veut ! Les frais de formation au Cameroun s’élèvent à un million de francs par an. Toutefois, ils sont nombreux les parents qui estiment que le projet est bien pensé pour plusieurs raisons. En commençant la formation au Cameroun, on donne la chance à l’enfant de partir pour d’autres horizons à la maturité. Car certains enfants réussissent le bac très jeune, à 16 ans. A cet âge, ils n’ont pas la maturité nécessaire pour continuer sereinement l’école loin des parents. On estime aussi que trois ans de formation à l’étranger au lieu de cinq reviennent moins chers. La rentrée officielle de Prépavogt pour l’année académique 2014-2015 aura lieu mardi prochain. A cette occasion, l’école présentera au public son projet de développement et son nouveau partenaire Ircom d’ANgers.
