La présidente sortante est venue à bout de son challenger Aecio Neves en obtenant 51,64% des voix contre 48,36%.
Dilma Rousseff présidera encore aux destinées du Brésil pendant les quatre prochaines années. La présidente sortante a été réélue, dimanche dernier, au second tour en obtenant 51,64% des voix contre 48,36%. La candidate du Parti des travailleurs est passée de justesse avec 3 millions de voix de plus que son adversaire, Aecio Neves sur les quelque 142,8 millions d’électeurs. Depuis la fin de la dictature militaire, il y a un quart de siècle, ce résultat est présenté par d’aucuns comme étant le plus disputé à une présidentielle. La candidate sortante l’a largement remporté dans les régions pauvres du Nord-est, dans les grands Etats du Sud-est industrialisés de Rio et Minas Gerais où son adversaire avait pourtant été gouverneur à deux reprises. En revanche, elle a sévèrement trébuché dans l’Etat de la capitale économique, Sao Paulo, fief de Neves.
Au cours de ses quatre premières années de bail à la tête du Brésil, Dilma Rousseff a accordé un point d’honneur au social. Bien que le chômage ait baissé de manière considérable, des soulèvements et revendications ont jalonné ces quatre premières années du successeur de Lula da Silva. Raison pour laquelle, peu après sa réélection, Dilma Rousseff a promis à ses compatriotes de lancer dès le début de son nouveau mandat qui débute le 1er janvier 2015, un nouveau cycle de développement. «Je demande instamment à tous les Brésiliennes et à tous les Brésiliens de nous unir pour notre patrie, pour notre pays et pour notre peuple. Je ne crois pas que ces élections aient divisé notre pays en deux. Mes premiers mots sont un appel à la paix et à l’union. Cette présidence est disposée au dialogue et ce sera mon premier engagement de ce second mandat», a-t-elle indiqué via son compte Twitter depuis la capitale Brasilia. A 66 ans, celle que les Brésiliens appellent «Dame de fer», se donne pour cheval de bataille la «réforme politique» et la «lutte contre la corruption».
De son côté, l’opposant Aecio Neves a aussitôt accepté sa défaite et salué son adversaire. «Je viens d’appeler la présidente réélue pour la féliciter et lui souhaiter du succès pour mener son projet à bien. J’ai souligné que la principale priorité était d’unir le Brésil autour d’un projet honnête», a-t-il souligné depuis Belo Horizonte.
