Principal sujet d’une plate-forme d’échanges organisée par la 2ème Agora Citoyenne dimanche à Douala.

L’adressage, une nécessité urbaine. Mais comment ? Le thème a été débattu dimanche 26 octobre 2014 dans la capitale économique. Lors d’une rencontre organisée par « l’association Des Amis de la Ville de Douala ». Selon son président, Yonn Lissom, « c’est un sujet d’actualité dont les populations ne semblent pas comprendre pourquoi tel nom et pas tel autre, tel numéro et pas tel autre ». Urbanistes, experts en adressage, ainsi que le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud) ont édifié les résidents de la ville sur le bien-fondé de l’adressage.

On retiendra des exposants que pour la dénomination d’une rue, le candidat, bien que décédé, devrait répondre à un certain nombre de critères. Entre autres réussir l’enquête de moralité menée par la grande commission sur le personnage dont le nom est proposé. Le dossier sera ensuite déposé à la Cud, où tous les contours sont examinés, si les conditions sont favorables pour le candidat, ledit document est envoyé à la Primature, puis à la Présidence de la République pour un ok final du Chef de l’Etat.

Pour ce qui est des rues qui possèdent déjà des noms étrangers, le procédé est toujours aussi difficile pour retenir ou enlever un nom. Une enquête est aussi menée pour comprendre pourquoi cette personne avait été désignée. « Si la pertinence n’est pas prouvée, alors on a recours à la débaptisation de la rue et le nom sera remplacé par celui des nationaux », a indiqué le délégué du gouvernement. Il reconnait qu’une ville qui n’est pas adressée est muette et peut même être un danger. Donc l’adressage est une composante importante pour la mobilité et surtout pour la sécurité d’une ville.

Les participants ont trouvé l’idée excellente, mais d’autres préoccupations étaient au menu. Notamment, l’absence d’un plan de quartier, l’appropriation de nouveaux noms par les populations, l’absence de nom de femme…