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Dossier de la Rédaction

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Quand les populations élaborent le budget communal

Les budgets participatifs sont de plus en plus prisés dans les municipalités.


Les transferts des compétences et des ressources dans le cadre du processus de décentralisation ont cours au Cameroun depuis 2010. Mais depuis la mise en application de cette option de développement, définie par la loi fondamentale, des plaintes émanant des collectivités territoriales décentralisées, ainsi que des populations fusent régulièrement pour dénoncer le fait que les compétences transférées, de même que les projets et programmes qui en découlent ne cadrent pas souvent avec les attentes des populations à la base. Ceci a eu pour conséquence d’ouvrir la réflexion consistant à apporter une réponse à ce dysfonctionnement, en vue de rationaliser la dépense publique. Ce qui a induit l’introduction d’un nouveau concept dans l’élaboration des programmes et projets des communes : le budget participatif. Si pour certaines communes, ce principe est même antérieur à la mise en œuvre de la décentralisation, de nombreuses communes d’arrondissement de Yaoundé l’ont expérimenté, il apparaît aujourd’hui comme la règle. Il induit la participation des acteurs locaux, les populations qui désignent leurs représentants dans les comités de quartiers (élus locaux, chefs de quartiers, représentants d’associations), aux côtés des administrations communales. Avec pour conséquence, l’inscription de projets et programmes issus du dialogue citoyen dans les budgets communaux. Aux côtés des priorités arrêtées par les exécutifs municipaux.

On assiste ainsi régulièrement à ce que l’on appelle dans les communes, assemblée générale du budget participatif. Au cours de ces assises, les priorités des projets à financer sont définies et prises en compte dans le budget communal, comme cela se fait dans une commune comme celle de Yaoundé VI ou alors dans le cadre de l’intervention de certains partenaires. Dans ce dernier registre, on peut citer les cas de Garoua II dans la Bénoué et d’autres communes qui bénéficient de l’appui du Programme national de développement participatif (PNDP) ou alors la commune de Yaoundé III dans le Mfoundi qui a bénéficié de l’appui de la Banque mondiale dans le cadre des projets d’assainissement et d’aménagement des voies d’accès. Dans ce dernier cas, le financement reçu s’élevait à 1,5 milliard de F. Alors que dans le cas de Yaoundé VI, la part consacrée au budget participatif oscille entre 75 et 150 millions de F par an dans le budget communal. Ici, comme dans les autres communes, l’aménagement des voies d’accès, l’électrification et l’accès à l’eau potable figurent au rang des priorités.

Le séminaire des secrétaires généraux des mairies, organisé par l’Association internationale des maires francophones (AIMF), la ville de Yaoundé et le Conseil national de la Décentralisation (CND), ouvert hier dans la salle des délibérations de l’Hôtel de ville de Yaoundé par le délégué du gouvernement, Gilbert Tsimi Evouna, par ailleurs, membre de l’assemblée générale de l’AIMF, doit permettre aux participants de disposer de nouveaux outils pour l’élaboration des budgets communaux qui prennent en compte la participation des populations. Le secrétaire général, quel que soit le type de commune, est en effet la cheville ouvrière de l’élaboration du budget de la collectivité territoriale décentralisée. Plus qu’un simple effet de mode, le budget participatif apparaît désormais comme un outil indispensable dans le cadre de l’instauration du dialogue citoyen et de la mise sur pied d’une véritable visant l’amélioration des conditions de vie des populations.

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