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Dossier de la Rédaction

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Mieux vaut prévenir

Alors que le projet de vaccination contre le cancer du col de l’utérus devient effectif dès mercredi dans les districts de santé d’Edéa et de Foumban, le ministère de la Santé publique mène depuis quelques jours une campagne de sensibilisation ciblée en direction des jeunes filles de 9 à 13 ans résidant dans les deux circonscriptions concernées, soit plus de 15 000 personnes. Il s’agit d’une phase de démonstration avec le soutien d’un partenaire  international spécialisé. Avec le soutien d’un autre partenaire, le Cameroun a déjà procédé, entre 2010 et 2012, à la vaccination de 6 800 filles de 9 à 13 ans, contre le virus appelé HPV  dont l’infection entraîne le cancer du col de l’utérus. C’était dans les régions du Centre, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le ministère de la Santé classe le cancer du col de l’utérus comme  un problème  de santé publique, cette maladie étant, par ailleurs, le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme camerounaise. Il relève que 1000 à 1200 nouveaux cas sont enregistrés chaque année dans notre pays, tout en précisant que 80% de femmes vont à l’hôpital quand la maladie se trouve à un stade avancé puis, hélas, décèdent dans les douze mois suivant le diagnostic. Ces considérations techniques sont de nature à faire prendre conscience de l’ampleur et de la gravité de la situation. Les spécialistes, ici au Cameroun comme sous d’autres cieux, considèrent que pour y faire face avec efficience et efficacité, il faut procéder à la vaccination des populations-cibles. La stratégie retenue consiste à passer par les écoles primaires pour vacciner les filles scolarisées de la tranche d’âge évoquée. Cependant, les femmes de 25 ans et plus seront dépistées, tandis que leurs filles non-scolarisées mais répondant à la tranche d’âge mentionnée seront vaccinées.

Dans le cas présent comme plus généralement dans d’autres campagnes de vaccination organisées dans le passé à l’instar de celles contre le choléra ou la poliomyélite, de nombreux obstacles se dressent pour freiner ou empêcher l’atteinte des objectifs visés. Il y a lieu de s’interroger avant tout sur l’efficacité des stratégies de communication élaborées pour la mobilisation de tous les acteurs et particulièrement des populations-cibles. Ceux qui suivent l’actualité dans le domaine de la santé ont pu observer des reportages télévisés sur la résistance opposée à Douala, il y a quelques semaines, par des parents d’élèves à la vaccination de leurs enfants contre la polio. D’aucuns affirmaient que ces enfants avaient déjà été vaccinés et qu’ils en avaient assez du nombre de vaccinations. D’autres motifs étaient avancés, tandis que les équipes techniques avaient manifestement de la peine à les convaincre. Manifestement, l’information était soit incomplète, soit incomprise ou mal transmise. L’époque où certaines populations croyaient  à tort qu’une campagne de vaccination serait en réalité une campagne de stérilisation n’est pas si éloignée ! La campagne d’information et d’explication est une tâche peu aisée mais pourtant un préalable important. Le ministère de la Santé publique ne fait d’ailleurs pas mystère que dans le cas présent, le vaccin est nouveau. Et  de rappeler que l’expérience en matière d’introduction de nouveaux vaccins se heurte  toujours  aux appréhensions des populations. D’où, une fois de plus, la nécessité d’informer et d’expliquer longuement pour convaincre, en ayant recours, au besoin, aux leaders d’opinion au sein des populations-cibles. Le parrainage des personnalités de renom contribue aussi à rassurer celles-là. Il en sera ainsi du parrainage par la première dame du projet de vaccination lancé aujourd’hui à Edéa et à Foumban.

D’autres obstacles  ont déjà été observés en des circonstances analogues. Il peut s’agir de résistances ou de réticences socio-culturelles, liées à certaines pratiques coutumières ou croyances religieuses. Parfois, c’est une formation ou une motivation insuffisante des  techniciens qui peuvent être en cause. Il est important de dépasser de  tels obstacles pour assurer l’adhésion des populations-cibles  aux campagnes de vaccination.

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