Ils se sont engagés au cours de la rencontre de mardi à réduire le nombre d’accidents dans les centres urbains et au-delà.
Plus jamais de morts causés par les gros porteurs à Yaoundé, Douala ou ailleurs. C’est une directive du chef de l’Etat camerounais.
Le ministre des Transports (Mint), Robert Nkili a pris des mesures y relatives, ces derniers temps, et mardi il l’a rappelé de vive voix à tous les acteurs du secteur. Et pour cause ! Evoluant chacun dans son champ depuis les évènements malheureux de Biyem-Assi à Yaoundé ou de Ndokoti à Douala, membres du gouvernement et acteurs du secteur se sont retrouvés hier autour de la même table. La rencontre s’inscrivait d’abord dans le cadre de la mise en œuvre de la circulaire du ministre des Transports portant encadrement de la circulation des véhicules lourds dans les centres urbains. Ensuite, en exécution des hautes directives du Premier ministre, chef du gouvernement, elle avait un objectif précis : trouver des voies et moyens pour mettre fin aux accidents mortels enregistrés du fait de ces camions.
Autour du MINT donc, il y avait le ministre du Commerce, le représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le représentant du secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie, le délégué général à la Sûreté nationale, les gouverneurs des régions du Centre et du Littoral, les préfets du Mfoundi et du Wouri, les délégués du gouvernement auprès des communautés urbaines de Yaoundé et Douala. Côté acteurs du secteur, le Bureau de gestion du Fret terrestre (BGFT), les transporteurs de sable, d’essence, Hysacam et les entreprises brassicoles. Pendant plus de deux heures d’échanges francs et sans tabous, toutes les questions ont été abordées. L’excès de vitesse, la vétusté des véhicules, le manque d’espace de repos des conducteurs… Au sortir de cet échange où les intervenants se sont à certains moments, rejetés les responsabilités, transporteurs et gouvernement se sont engagés à diminuer les accidents sur les routes. Les responsables des Brasseries du Cameroun, d’Hysacam et des sociétés pétrolières, particulièrement indexés, ont accepté d’accompagner le gouvernement dans ce sens.
Surtout qu’à l’entame de la rencontre, le ministre des Transports ne leur a pratiquement pas laissé le choix, au regard des 150 morts enregistrés l’année dernière du fait des gros porteurs. « Je vais donner des instructions pour un contrôle rigoureux des entreprises gérant le transport routier par corridors. Pas d’agrément, pas de licence, je sévirai sans état d’âme », a-t-il martelé. Sans toutefois manquer d’inviter chaque acteur à jouer sa partition pour que la musique distillée dans le secteur des transports, soit plus belle que jamais.
