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Dossier de la Rédaction

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Des journalistes sous surveillance judiciaire

Félix Ebolé Bola, Ridrigue Tongue et Baba Wame ont été inculpés mardi pour « non dénonciation » dans une affaire d’atteinte à la sécurité de l’Etat.

Mardi, vers 14h, lorsque Félix Ebolé Bola sort du bureau du juge d’instruction, c’est comme un soulagement pour lui et davantage pour ses confrères qui attendent depuis 9h devant la Coopérative militaire de Yaoundé, sise au rond point Intendance. C’est là, qu’ils ont campé toute la journée, après avoir été éconduits de l’enceinte du Tribunal militaire. « Les accusés ont juste besoin de leurs conseils », leur a-t-on rappelé. A vrai dire, l’instruction judiciaire n’est pas publique. Mais par élan de solidarité et dans un souci professionnel de chasse à l’information, ils sont là, à un jet de pierre du Tribunal militaire.

A cette heure là, Ebolé Bola sort et ramène un deuxième garant pour s’engager à répondre devant l’autorité judiciaire du Tribunal militaire au cas où l’accusé ne respecte pas les astreintes à lui imposées par le juge. On apprend plus tard que le journaliste de Mutations, après avoir été inculpé et notifié pendant l’information judiciaire est mis sous surveillance judiciaire. Le motif d’inculpation porte sur la « non dénonciation ». Même chose à Rodrigue Tongue du quotidien Le Messager qui quitte les lieux peu avant 17h et Baba Wame, enseignant à l’Esstic (Ecole supérieure des sciences et technique de l’information et de la Communication) , qui ont eux aussi présenté chacun deux garants et sont également mis sous surveillance judiciaire. D’après le juge, les trois inculpés détenaient des informations pouvant porter atteinte à la sécurité de l’Etat qu’ils n’ont pas livré aux autorités.

Me Assira, avocat de Rodrigue Tongue et Me Manyim, avocat de Félix Ebolé Bola comptent bâtir leur défense autour de la loi de 1990 sur la communication sociale qui oblige les journalistes à protéger leur source. La suite de l’affaire ? On va attendre. L’instruction ne fait que commencer. Elle est relative à une autre qui est bien large (l’affaire du notaire Harissou Abdoulaye). « Nous serons tributaire de cette autre affaire et on verra si le volet qui nous concerne va se limiter à nous ou s’il faut attendre que le dossier, dans son entier, soit réglé par le juge d’instruction ».


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