Il a été exprimé jeudi à Yaoundé lors de deux audiences séparées avec le président du Sénat.

Le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, a reçu jeudi en son cabinet, deux délégations. La première était celle des fons du Nord-Ouest, conduite par le sénateur fon Teche Njei II, président général de l’Association des fons du Nord-Ouest et secrétaire au bureau du Sénat. A l’issue de l’entretien entre Marcel Niat Njifenji et ses hôtes, fon Teche Njei II a déclaré à la presse être venu transmettre au président du Sénat une copie des résolutions prises par les fons de la région du Nord-Ouest, lors d’une réunion extraordinaire de leur association qui s’est tenue la semaine dernière. Selon le chef de la délégation, cette réunion avait pour objet principal de  maintenir en éveil les populations du Nord-Ouest puis de soutenir le chef de l’Etat dans la lutte en cours contre les membres de la secte islamiste Boko Haram. Tout est parti, d’après fon Teche Njei II, des allégations de certains médias selon lesquelles Boko Haram est entré dans le Nord-Ouest. Mais, « après avoir parcouru toute la frontière entre le Nord-Ouest et le Nigeria voisin, nous avons vérifié et avons constaté qu’il n’y a pas de Boko Haram dans la région », a tranché fon Teche Njei II.                                                                                                                                                     La seconde audience a été accordée à une délégation d’imams et de dignitaires musulmans, conduite par Moussa Oumarou, coordonnateur général du Conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun (CIDIMUC). Cette visite rendue au président du Sénat a eu lieu au moment où se tient à Yaoundé la troisième session de la Conférence des imams du Cameroun. « Tous les imams du Cameroun sont à Yaoundé pour une question qui concerne la nation, c’est-à-dire la paix et la sécurité. C’est tout à fait logique que nous venions recueillir les sages conseils et orientations de la deuxième personnalité de la République », a déclaré Moussa Oumarou à la fin de l’entretien. Il a ajouté que « cette audience est un signal très fort à l’endroit non seulement de la communauté des imams, mais aussi de la communauté musulmane du Cameroun qui condamne les actes que pose Boko Haram, qui n’ont rien à voir avec l’islam, qui est l’islam de tolérance, de  paix, d’un Dieu qu’on appelle le clément et le miséricordieux, opposé à la violence ».