Une bourse de facilitation des opérations entre producteurs et commerçants présentée à la presse jeudi à Yaoundé.
La Bourse du fret et de transport du Cameroun (BFTC). Voilà une structure sur laquelle il faudrait désormais compter, à en croire le collectif des syndicats des transporteurs. Ils ont organisé un diner de présentation de cette bourse jeudi à Yaoundé. L’on apprend que « la BFTC est une plateforme créée pour faciliter les échanges entre les différents acteurs, notamment les affréteurs, les commerçants, les agriculteurs, les éleveurs, les industries et les marchés, voire la population », explique Aboubakar Ngoma Awoumo, administrateur directeur général de la bourse. Il explique que l’idée par de plusieurs constats de terrain. Aujourd’hui, faute de moyens de transport, la population rurale a du mal à évacuer sa production vers les marchés. Dans la pratique, le paysan de Mbangassina par exemple, vient à Yaoundé pour louer un véhicule. Il paie le transport à vide, pour aller dans son champ, puis le transport du retour. Toute chose qui fait grimper le prix des marchandises dans les marchés. « Nous pensons donc placer des bureaux de la BFTC dans chaque bassin de production agricole et halieutique, pour permettre d’évacuer rapidement et aisément les marchandises vers les sites d’écoulement », explique Aboubakar Ngoma Awoumo.
Les responsables de la BFTC se sont ainsi entourés de partenaires administratifs, notamment le ministère du Commerce, mais aussi techniques, dont Logness Innovative Logistics and Transport, spécialisé entre autres dans le suivi en temps réel des véhicules de transport de marchandises ou de personnes. « Avec ce partenaire, nous allons installer des GPS dans nos véhicules, de sorte à avoir une idée de la localisation de tous les camions dans diverses zones du pays. Le demandeur peut se rendre dans l’un de nos bureaux ou simplement nous passer un coup de fil, indiquant sa position. On demande à l’un de nos camions qui transite par-là, de bifurquer vers lui et prendre sa marchandise ». Conséquence, le coût du transport est minimisé, toute chose qui va réduire celui des denrées alimentaires et tant mieux pour le panier de la ménagère. Mais aussi pour les producteurs et revendeurs, qui verraient leurs échanges facilités et les pourritures dues à l’état des routes ou au manque de transport limitées.
Pour bénéficier des services de la bourse, « les conditions sont simples. Il y aura une grille tarifaire pour les différents intervenants et secteurs d’activité (camionneurs, assureurs, paysans, revendeurs, etc. Pour s’affilier, les camionneurs par exemple paient 10 000 F. Pour les agriculteurs, ça varie de 5 à 10 000 F selon les produits et bien d’autres critères. Tout le monde devrait être gagnant », assure notre source. La Bourse est déjà fonctionnelle, ne reste plus qu’à l’étendre et à se l’approprier.
