Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Emmanuel Issozet Ngondet, et son homologue sénégalais ont , en effet, signé le 25 octobre dernier à Dakar, la capitale sénégalaise, un accord de coopération portant sur la suppression des visas pour les passeports particuliers à savoir, les passeports diplomatiques, les passeports officiels et les passeports des service .
Certes, les détenteurs des passeports ordinaires des deux pays ne sont pas concernés par la dispense de visas, cette mesure permet néanmoins aux personnalités gabonaises et sénégalaises de voyager librement dans les deux pays. En décidant de signer un accord lié à la dispense des visas pour les passeports particuliers, le Gabon renouvelle l’expérience tentée avec succès avec le Maroc, il y a quelques mois. Il s’agit certainement d’une initiative encourageante qui renouvelle la foi du Gabon en la coopération africaine et montre la nécessité de multiplier des passerelles entre Etats du continent noir dont les préoccupations sont souvent identiques. Ce n’est donc pas un hasard si dans la foulée de la signature de l’accord relatif à la suppression des visas pour les passeports particuliers, les modalités de renforcement de la coopération économique, sociale et militaire entre le Gabon et le Sénégal ont été abordées. Des accords de défense et de coopération militaire ont notamment été signés.
La réactivation de la coopération entre Etats du continent a beau être tardive, elle n’en est pas moins fondamentale. Les réformes initiées récemment au Sénégal, dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires, ont été appréciées par la Banque mondiale et lui ont permis d’effectuer un bond spectaculaire dans le rapport « Doing Business ». En effet, le rapport « Doing Business » récemment publié classe ce pays au 8e rang africain. La tête du classement étant occupée par l’Ile Maurice. Les autres pays qui émergent de ce classement sont le Rwanda, la Tunisie, le Ghana, le Maroc et le Nigeria. La démarche sénégalaise pour l’amélioration de l’environnement des affaires peut intéresser le Gabon au même titre que les expériences mauricienne, rwandaise, tunisienne, ghanéenne, marocaine ou nigériane. Il suffit de ne pas se recroqueviller dans sa tour d’ivoire et se convaincre que les Etats africains peuvent trouver à l’intérieur du continent des réponses pertinentes à leurs préoccupations.