Christine Robichon y a effectué une visite lundi à l’invitation des responsables.

Echanges fructueux, pourrait-on dire de la rencontre entre les responsables du Conseil national de la Communication (CNC) et Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun. « Dans sa logique d’instituer le dialogue avec certaines institutions, il nous a semblé nécessaire d’approcher aussi les missions diplomatiques pour leur faire connaître ce que nous faisons au CNC», a clarifié Peter Essoka, son vice-président. De son côté, Christine Robichon souligne l’intérêt que cette visite revêt pour elle. « J’ai pu compléter mon information sur une institution de cette importance et mesurer son rôle de veille dans le respect de l’éthique et de la déontologie par les acteurs de la communication », a-t-elle confié. L’essentiel des échanges a tourné autour de ce que la CNC est ou n’est pas. Un organe de régulation et non de répression, une structure de consultation aussi qui a des avis à donner en matière de communication, a précisé Peter Essoka qui n’a pas manqué de rappeler le contexte de création du Conseil, à la faveur des vents de liberté des années 90. Le CNC s’impose donc comme une espèce de gendarme pour garantir cette liberté.

A l’ambassadrice, le travail abattu depuis l’an dernier a été déroulé : 85 cas de régulation examinés, 12 rappels à l’ordre à portée générale, 43 correspondances adressées à certains responsables de médias, 17 sanctions pour atteinte à l’éthique professionnelle. Christine Robichon a voulu savoir si les textes confèrent ces pouvoirs de sanction au Conseil et s’il affirme réellement son indépendance vis-à-vis de l’Etat. Le vice-président l’a rassurée même s’il a  aussi avoué que l’institution fonctionne sur le budget de l’Etat.