Les élections de mi-mandat se déroulent aujourd'hui avec un avantage de l’opposition dans les sondages.
Le 4 novembre, les Américains se rendent aux urnes, deux ans exactement après avoir réélu leur président à la tête du pays. Ce scrutin législatif remet en jeu la totalité des sièges à la Chambre des représentants et trente-six sièges de sénateurs. Par ailleurs, trente-six États et trois territoires élisent leurs gouverneurs. De même, des maires remettent en jeu leur mandat, notamment à Washington DC. Et pour boucler la boucle, certains États et municipalités profitent de l’occasion pour poser des questions référendaires aux électeurs sur des sujets de société. Autant dire que ce scrutin ne manque pas d’intérêt pour les Américains. Toutefois, traditionnellement, les élections de mi-mandat ne font pas courir les foules.
Cette année également, les électeurs ne devraient pas se déplacer en masse selon les instituts de sondage. Toujours est-il que le scrutin législatif de ce mardi pourrait marquer un tournant décisif dans la façon dont les Etats-Unis seront gouvernés au cours des deux dernières années du mandat du président Barack Obama. Concrètement les 435 sièges de la Chambre des représentants sont à renouveler, ainsi que 33 sièges au Sénat. L’enjeu est très important pour Barack Obama qui risque de se trouver en cohabitation avec son Congrès. En effet, selon les sondages, la Chambre devrait rester républicaine. Par contre, le Sénat, aujourd’hui démocrate, peut basculer vers l’opposition conservatrice. Dans un tel cas de figure, le président Barack Obama aura une fin de mandat délicate à gérer.
En situation de cohabitation, il pourrait difficilement faire passer ses principales promesses électorales, notamment la fermeture de la prison de Guantanamo et la loi sur l’immigration. Toujours est-il que si les républicains sont donnés favoris pour sortir vainqueurs du scrutin de ce jour, une surprise n’est pas à exclure. Le parti démocrate pourrait bien bénéficier de certains éléments conjoncturels non-négligeables. Les indicateurs économiques du pays sont largement positifs selon les analystes et la loi sur la couverture sociale, baptisée « Obamacare » fonctionne de façon satisfaisante. Dans ce contexte, les conservateurs ont choisi de faire campagne sur ce qui d’après eux va moins bien : la sécurité. Selon eux, l’Amérique n’est pas en sécurité par la faute de Barack Obama. Quoiqu’il en soit, ce sont les électeurs qui trancheront.
