La compagnie chinoise CNPC doit payer au gouvernement tchadien pour retirer ses permis d’exploration.
Le gouvernement tchadien vient de décider du renouvellement des permis d’exploration de la compagnie pétrolière chinoise CNPC retirés en août dernier pour cause de pollutions répétitives. Mais, ce renouvellement prévoit des compensations à payer en retour à N’Djamena par ladite entreprise. «Le Tchad s’engage à renouveler à la CNPC les permis retirés et s’engage également à retirer sa plainte contre la CNPC et ses dirigeants», a déclaré Djerassem Lei Bemadjiel, ministre tchadien du Pétrole, des Mines et de l’Energie. «En retour, la CNPC s’engage à payer un dommage de 400 millions de dollars (plus de 200 milliards de F, Ndlr) au Tchad, à lui donner 10% de sa production actuelle et partagera les nouveaux permis non encore exploités à hauteur de 25%», a-t-il ajouté. De source officielle, la production de pétrole en 2013 était de 100 000 barils/jour. En mai dernier, le Tchad avait suspendu tous les travaux d’exploration de ladite entreprise pour des violations répétées de la loi environnementale et réclamé le paiement d’une amende de 1,2 milliard de dollars en réparation du préjudice subi. Selon le gouvernement tchadien, plusieurs dizaines de sites ont subi des déversements néfastes à l’environnement.
Le conflit entre N’Djamena et une compagnie pétrolière n’est pas le premier du genre. En mars dernier, des syndicats de travailleurs d’un consortium chinois d’exploration pétrolière implanté dans le sud du pays ont observé un mouvement d’humeur. Par cette action, les salariés tenaient à dénoncer leurs conditions de travail et réclamaient une hausse de salaire.