Cette initiative du Haut commissariat pour les réfugiés vise à les rendre plus autonomes.

En 2012, le camp des réfugiés tchadiens de Langui a été officiellement fermé et rétrocédé aux autorités camerounaises par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Mais ceux des réfugiés ayant choisi de rester sur le sol camerounais, ont continué à bénéficier de l’encadrement et de la protection de cette organisation du système des Nations unies. C’est ainsi que bon nombre des 53 familles « camerounisées » s’est fondu parmi la population.

Elles se sont installées dans des localités telles que Pitoa et Garoua, le HCR  prenant à sa charge, et ce mensuellement, les frais liés à leur hébergement ainsi qu’à l’alimentation. Mais lorsque survinrent les événements de Bangui, poussant des dizaines de milliers de Centrafricains à se réfugier au Cameroun, les humanitaires se sont tournés vers ces nouvelles victimes de guerre. Peu à peu, la prise en charge des réfugiés tchadiens a décru. D’où l’idée de montage des micro-projets afin de renforcer leur autonomisation en vue de leur prise en charge.

Lundi dernier à Pitoa, a eu lieu une cérémonie marquant la matérialisation de cette procédure d’autonomisation, avec en prime des kits distribués. Selon Jeannette Endalle, 24 micro-projets ont été financés pour 20 familles à hauteur de 6 millions de F environ. Il s’agit notamment des micro-projets en rapport avec le petit commerce, le secrétariat bureautique, la couture, l’agriculture, entre autres. Le sous-préfet de Pitoa, Grégoire Bertrand Essonno Bodo, qui assistait à la remise de ces kits, a rassuré les humanitaires quant à l’accompagnement des pouvoirs publics camerounais pour la gestion de ces micro-projets.