Au-delà des ripailles, les militants RDPC de la Mefou-et-Akono Nord se sont unis contre Boko Haram.

Samedi 6 novembre 1982. 10 heures au Palais de verres de Yaoundé. Ce jour-là, Paul Biya prêtait serment comme deuxième président du Cameroun. Ces souvenirs-là sont encore frais dans la mémoire des militants de la section RDPC de la Mefou-et-Akono Nord. Mais 32 ans après, du temps a passé. Et à Mbankomo, le contexte sécuritaire dans le Nord-Cameroun interpelle. Point de longs discours. Près de 2 heures d’échanges, surtout de sensibilisation dans la salle des actes de la mairie de la ville. Et la centaine de militant réunie s’engage à soutenir à fond, leur président national pour l’engagement pris dans la lutte contre les terroristes du mouvement Nigérian, Boko Haram. D’ailleurs, un moment d’arrêt a été marqué en mémoire des soldats tombés au front.

Les orateurs qui se sont succédés sur le perron de la mairie, notamment le président de la section RDPC Mefou-et-Akono Nord, Fridolin Joseph Belobo, avaient un mot au bout des lèvres, « l’union autour du président national ». Et l’émissaire conduisant la délégation du Comité central, Michel Zoa, par ailleurs élite de l’arrondissement, est venu conforter les populations. « On choisit ses amis mais on ne choisit pas ses voisins. Le président nous l’a dit, ce n’est pas Boko Haram qui va nous dépasser. Boko Haram n’est pas un slogan politique. C’est la mort, la destruction. Le Comité central demande d’être avec Paul Biya pour préserver l’unité et l’intégrité », laisse-t-il entendre. Meneurs d’une jeunesse décomplexée et unis autour de son président national, les militants RDPC de Mbankomo ont eu droit à des ripailles responsables.