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Dossier de la Rédaction

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Les trésors de cultures nationales

Le Musée national, relooké, a de nouveau ouvert ses portes à Yaoundé. Tant mieux, d’autant plus que, incitation sublime à la visite, l’entrée sera gratuite, jusqu’au 9 novembre soit dimanche prochain. Après cette période, toute entrée le sera à titre onéreux.  Dans cet antre de l’histoire condensée  propre au Cameroun, se trouvent étalées des œuvres d’art issues de différentes régions, des pièces précieuses et autres découvertes de fouilles archéologiques,  des photographies déroulant  des moments saisissants ou des personnalités importantes des cinquante premières années de l’indépendance.

Ainsi perçu ou présenté de façon figée, le Musée national pourrait faussement apparaître comme un réservoir d’objets d’un passé révolu dont la fréquentation serait réservée à quelques iconoclastes. Loin de cette acception, il se veut plutôt un lien dynamique des visiteurs  de toutes origines avec les trésors de cultures nationales, lien entretenu et animé grâce aux explications des guides professionnels  préposés à cette tâche. Au demeurant, telle est, globalement résumée,  la conception  du musée par l’UNESCO.  Car, le rôle du musée ne se limite pas seulement à pourvoir et à organiser la présentation des collections d’oeuvres d’art et de l’esprit. Il consiste aussi à veiller à l’utilisation la plus rationnelle possible de ces trésors de richesses des communautés  qui forment aujourd’hui notre Nation, des groupes humains, des institutions publiques et privées, des personnalités physiques et morales. Et c’est à juste titre que Michel Faré, conservateur du musée des Arts décoratifs de Paris, écrivait avec pertinence  au lendemain de la création de l’UNESCO : « le musée n’est pas seulement un conservatoire mais un foyer de vie intellectuelle intense qui se manifeste par son rôle éducatif et culturel. »

Voici donc réouverte non seulement une institution de protection, de documentation et de promotion du patrimoine  culturel de notre pays, mais aussi un centre d’éducation et de réappropriation des connaissances sur le cheminement varié  des peuples du terroir national. Les objets, les photographies et les documents de divers horizons se côtoient dans une parfaite tolérance. Ils constituent des témoignages de première main pour appréhender et approfondir la connaissance de notre pays. Il en est ainsi du Musée national, comme des autres musées , publics ou privés, entretenus à travers le pays, parfois grâce à l’opiniâtreté de certains passionnés ou grâce au mécénat. L’on peut, sans prétention à l’exhaustivité, évoquer le musée des moines Bénédictins du Mt Febe , sur l’une des sept collines de la capitale, ou encore celui  de de la civilisation Bamoun à Foumban, créé par le roi Njoya. Cependant tous contribuent à la connaissance, à la compréhension  et à la gestion du patrimoine culturel national.

Dans ces conditions et dans ce contexte, le musée doit alors être ouvert au public le plus vaste, aux chercheurs comme aux amateurs, aux étudiants comme aux touristes. Il doit être ouvert  davantage encore à nos enfants , afin qu’ils soient initiés dès le bas âge non seulement à la vie enracinée dans l’histoire de notre pays, mais aussi à la science,  à l’esthétique et aux valeurs du travail bien fait et  de la tolérance  qui transparaissent à travers les différentes  richesses artistiques exposées dans nos musées. Le professionnalisme des guides est à cet égard essentiel. D’où aussi l’utilité des relations soutenues entre les musées et les écoles dont les passerelles à l’instar des cercles d’études, des visites guidées voire thématiques, des rencontres avec des artistes dans ces antres d’histoire du Cameroun, peuvent s’avérer  importantes  et pourquoi pas, susciter des vocations.


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