La 17e édition qui vient de se tenir au Cameroun a battu tous les records.
Lundi le campus de Centre hospitalier universitaire (CHU) qui abritait le site de la 17e session du Cames grouillait moins de monde qu’en début de semaine dernière. Pas une seule ombre de candidat au concours, eux qui ont animé le site depuis une dizaine de jours. « Ils font des courses dans les marchés et les supermarchés », nous confie un encadreur. Les membres de jury, rares à voir la semaine dernière, sont dans tous les couloirs. Ils entrent et sortent du secrétariat de l’examen. Là aussi, on perçoit bien que la tension a baissé. Les secrétaires continuent de pianoter sur l’ordinateur sans empressement. « Nous sommes fatiguées, après une semaine d’intense activité », lance une jeune dame.
Le babillard affiche les résultats. Ils sont bons, très bons même, confie un encadreur. Information confirmée par Bernard Mbatchi, secrétaire général du Cames qui dévoile le taux général de réussite : 84%. Et de commenter : « C’est un chiffre-record par rapport à la moyenne générale du Cames qui est de 75%. Yaoundé a aussi battu le record de l’ensemble des éditions de la médecine humaine et vétérinaire ». Des sources concordantes affirment que cette performance tient de la volonté d’imposer le Cames sur l’échiquier international comme le symbole de l’Afrique qui réussit. Les encadreurs ont misé sur la préparation et la qualité des travaux scientifiques. Il est, par exemple, demandé aux candidats de justifier la publication d’au moins 25 articles dans les revues scientifiques internationales. « Mais aucun n’a présenté moins 30 articles. Il y en a même un qui a, à son actif 49 articles scientifiques publiés dans de bonnes revues », révèle Seringne Abdou Ba, cardiologue.
Ceci témoigne aussi de l’aura du diplôme de Cames délivré par un jury international. La querelle d’antan sur le niveau des étudiants et la valeur du parchemin est bien révolue.
