Les exactions des membres de la secte islamiste Boko Haram au Nigeria provoquent un afflux des populations vers le Cameroun. Dans la région de l’Extrême-Nord, le département du Mayo-Tsanaga, dont le chef-lieu est Mokolo, accueille dans le camp de Minawao environ 17 000 réfugiés au jour d’aujourd’hui. Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a fait savoir dans une interview accordée à CT qu’une sous-commission a été mise sur pied pour s’occuper d’eux. Elle couvre les domaines de l’éducation, de la santé et de l’environnement. Des forages supplémentaires ont été construits pour satisfaire les besoins croissants en eau. Chaque lundi, ajoute le gouverneur, une réunion se tient pour faire le point et voir ce qui peut être corrigé. Mercredi dernier, les responsables du système des Nations unies sont descendus sur le terrain pour évaluer l’état d’avancement de l’assistance humanitaire à Minawao où les arrivées des réfugiés se sont poursuivies, ces derniers temps. Dans l’entretien qui suit, Najat Rochdi, représentante-résidente du Programme des Nations unies pour le développement et coordonnatrice des activités du système des Nations unies au Cameroun, dresse le bilan de l’action menée jusqu’ici.