Présentation officielle du nouveau dispositif mardi à Nomayos par le ministre des Travaux publics.

Barrière contre les voies de contournement, coup de frein à la surcharge et stop à l’incivisme. Les pouvoirs publics fondent ainsi divers espoirs sur les stations de pesage routier mobiles, officiellement mises en service mardi à Nomayos, par Patrice Amba Salla, ministre des Travaux publics (Mintp). Ce, à l’issue d’une session extraordinaire du Comité interministériel de suivi des opérations de pesage routier. Site de l’évènement, l’esplanade de la station de pesage fixe de Nomayos, près de Mbankomo, où les quatre fourgonnettes blanches contenant chacune un dispositif de pesage démontable ont été présentées par le directeur de l’environnement et de la protection du patrimoine routier du Mintp. L’on apprend qu’elles comportent chacune, entre autres, deux panneaux solaires qui alimentent les équipements, des batteries qui stockent l’énergie afin de permettre le travail de nuit ; deux bascules équipées de capteurs et un système électronique de pesage dynamique, permettant le calcul automatique des poids par essieu, l’indentification du type de véhicule, le calcul automatique du poids total du véhicule, les impressions des tickets et l’enregistrement automatique des données.

Après quelques essais grandeur-nature, le Mintp a dit toute sa satisfaction.  Ces équipements vont permettre de lutter contre les phénomènes de surcharge à dessein, les délits de fuite des camionneurs véreux, le contournement des stations de pesage fixes, le transbordement des marchandises aux approches des stations fixes et l’absence de dispositif de contrôle sur certains axes bitumés. Patrice Amba Salla a notamment souligné la contradiction qui pourra désormais être faite au niveau des stations fixes. « Les contrôleurs de postes fixes seront face à leur responsabilité, si jamais lors d’un contrôle supplémentaire par une station mobile, l’on se rend compte que les dernières données ne sont pas exactes et qu’il y a eu un arrangement quelconque », prévient le ministre. Pourtant, les contrôleurs aux stations fixes semblent plutôt applaudir l’arrivée du nouveau dispositif. « Nous avons en moyenne 800 camions à contrôler par jour sur l’axe Douala-Yaoundé, alors que nous sommes peu nombreux. C’est un travail fastidieux qui facilitait les fuites et les cafouillages », regrette Bernard Belinga, passeur à la station de Nomayos. Pour sa part, Christian Soumelong Ndobo, chef de ladite station souhaite que les stations mobiles opèrent le plus au niveau des points de surcharge. « Si elles sont au sortir du port et autres zones forestières ou industrielles, les véhicules pris en faute peuvent facilement rentrer décharger le surplus et ainsi préserver le patrimoine routier ». C’est d’ailleurs l’objectif visé par tout ce déploiement. Plus donc la peine de contourner, il pourrait avoir une station mobile au tournant.