Cinq communes ont signé mardi avec le MINEPAT des contrats pour des travaux à haute intensité de main d’œuvre.
Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Emmanuel Nganou Djoumessi, a signé mardi à Yaoundé des conventions de partenariat avec les communes de Sangmelima II, Baham, Okola, Ombessa et Ndom. Ces contrats vont permettre de réaliser des ouvrages d’équipement collectif en recourant à la technique dite à haute intensité de main d’œuvre (HIMO). Laquelle permet de contourner la difficulté de disposer de machines onéreuses, valoriser les ressources locales, réduire les coûts et surtout, a insisté le ministre Nganou Djoumessi, redistribuer des revenus aux riverains.
Dans la pratique, Baham devra réhabiliter 3,5 km de route rurale qui la relie à Bandenkop et dessert des zones de production agricole dans les Hauts-Plateaux. Ombessa quant à elle expérimentera notamment la première réalisation HIMO faite par une commune sur une infrastructure à caractère national, au travers de la pose de pavés sur le segment de la route entre Yaoundé et Bafoussam qui la traverse. D’autres chantiers routiers sont aussi prévus : entre le centre-ville d’Okola et des zones en contrebas de celui-ci ; sur le chemin qui relie l’usine de transformation de manioc aux environs de Sangmelima et à Ndom où les travaux ont commencé.
Pour toutes ces routes, le MINEPAT, en plus des traditionnelles recommandations de bonne gouvernance, a fortement encouragé les bénéficiaires à franchir le pas du revêtement. Le pavage de ces voies avec des pierres étant l’horizon immédiat pour la méthode HIMO déployée à l’échelle du Cameroun tout entier et qui a déjà fait ses preuves. Depuis octobre 2012, huit communes l’ont expérimentée grâce à 1,2 milliard déboursé par l’Etat. 1200 emplois en ont découlé pour un salaire global de 410 millions de F payé aux riverains de projets menés à Edea, Kribi, Bangangté, Mbouda, Sangmelima, Kumba, Banwa, Ndom. 350 ouvriers en ont profité pour se former à diverses techniques.