Alors que les enquêtes se poursuivent pour déceler les origines de la catastrophe aérienne du 17 juillet dernier au cours de laquelle environ 200 Néerlandais ont péri, les Pays-Bas ont marqué un temps d’arrêt, lundi, pour consacrer une cérémonie émouvante d’hommage aux 298 victimes du vol de la mort. Les proches des personnes décédées ne se sont pas trouvées seuls pour porter le deuil. Les membres du gouvernement, des souverains, les parlementaires ainsi que des personnes venues d’Australie, de Philippines et de Malaisie se sont joints aux proches des victimes dans un hall d’exposition au sud de la capitale, Amsterdam. Selon le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, le crash aérien du 17 juillet dernier est perçu comme une catastrophe aux Pays-Bas. Les dommages subis par ce pays sont tels que les 2/3 des victimes du crash aérien étaient Néerlandais.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les Pays-Bas se souviennent des leurs. L’accueil des premières dépouilles mortelles dans le pays, quelques jours après la tragédie, avait suscité de fortes émotions sur l’ensemble du territoire national. Autant les Pays-Bas rendent hommage à leurs victimes, autant les autres pays dont les compatriotes ont péri dans la catastrophe aérienne multiplient des actes similaires. Ces cérémonies participent certes de l’hommage aux morts, elles relèvent davantage du devoir de mémoire. Non seulement, il convient de se souvenir de ceux qui ont innocemment perdu la vie, mais aussi et surtout, il faut souhaiter que ce genre d’incident ne se reproduise plus jamais.
La polémique sur l’origine du crash a relancé la nécessité de l’accélération de l’enquête internationale indépendante. Les premières descentes des enquêteurs sur le terrain ont montré qu’il n’était pas du tout évident, pour eux, d’exercer dans des conditions d’impartialité, de rapidité et d’efficience. La difficulté de travailler dans des conditions idoines justifierait probablement le fait que les résultats de l’enquête ne soient disponibles que l’année prochaine. Encore que ces résultats ne changeront pas fondamentalement le sort des innocentes victimes du crash. Pour eux, pour leurs proches et pour la communauté internationale, il ne reste plus véritablement que le devoir de mémoire.