C’est ce qui ressort du rapport 2013 présenté hier à Yaoundé par la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés.
En 2013 au Cameroun, des avancées ont été enregistrées en ce qui concerne les droits civils et politiques. Cela a été observé lors des sénatoriales du 14 avril et les législatives et municipales couplées du 30 septembre, à la satisfaction tant des observateurs nationaux qu’étrangers. Ces propos ont été tenus hier au palais des Congrès de Yaoundé par Chemuta Divine Banda, le président de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL). C’était lors de la cérémonie de présentation de deux rapports portant respectivement sur les activités de la CNDHL et celui sur l’état des droits de l’homme au Cameroun. Les deux pour l’année 2013.
Dans son discours de circonstance, en présence de quelques ambassadeurs, des journalistes et des acteurs de la société civile, entre autres, Chemuta Divine Banda a néanmoins relevé quelques préoccupations majeures en 2013. Ainsi, dans le domaine des droits civils et politiques, il a évoqué des cas de violation du droit à la vie dus à de nombreux crimes rituels et des accidents de la circulation ; des cas de disparitions forcées dont les enlèvements des Camerounais et des étrangers dans la partie septentrionale du pays ; l’insécurité transfrontalière due à des incursions à partir des pays voisins ; des arrestations et des détentions arbitraires encore très fréquentes dans notre société ; des cas de violation du droit à la justice particulièrement en ce qui concerne l’application des décisions de justice. En ce qui concerne les droits économiques, sociaux et culturels, il a mentionné la question des entreprises et des droits de l’homme, relevant des cas de violation de divers droits liés au droit au travail. Quant à la question relative au droit à la propriété, elle a fait ressortir l’accaparement des terres dans la région du Sud-Ouest.
Pour ce qui est des droits des catégories spécifiques, le Cameroun s’est préoccupé, d’après le président de la CNDHL, des réfugiés et des milliers de personnes déplacées qui, fuyant les conflits dans les pays voisins, se sont retrouvées sur son sol. Enfin, il y a des problèmes environnementaux, causés par la pollution et la mauvaise gestion des déchets en zones urbaines. Après le discours du président, la secrétaire générale de la CNDHL, Eva Etongue Mayer, a présenté de manière plus détaillée l’état des droits de l’homme au Cameroun ainsi que le rapport d’activité de l’institution au cours de l’année de référence. On retiendra de ce dernier document que, dans le cadre de la promotion et de la protection des droits de l’homme, des actions de consultation, d’observation, de sensibilisation, d’éducation, de formation et de communication ont été menée. La Commission s’est également penchée sur le traitement des requêtes adressées à l’institution, de même qu’elle s’est préoccupée des cas de violation observés dans le cadre du monitoring des droits de l’homme, notamment à travers l’auto-saisine.
