La salle de conférences du ministère de l’enseignement supérieur (Minesup) a servi de cadre, mercredi dernier, au séminaire d’information et de sensibilisation des responsables syndicaux et académiques sur la prévention des crises impliquant les enseignants des universités d’Etat. En ouvrant les travaux, le ministre Jacques Fame Ndongo a tenu à lever l’équivoque que la nature des participants pourrait susciter. « L’université camerounaise n’est pas en crise », a-t-il affirmé. Cette volonté de pacification des campus universitaires a pour finalité, la diminution des mouvements d’humeurs initiés par les syndicats des enseignants. Afin de dissiper tout malentendu, comme celui relatif au retard du payement des primes de la recherche, le Pr Jacques Fame Ndongo a demandé aux membres de la communauté universitaire d’être capables, lorsque l’harmonie et la cohésion sociale est menacée ou brisée, d’un sursaut d’orgueil pour réinstaurer la paix et l’unité.

Dans les échanges avec les participants, le Minesup a réaffirmé la nécessité du payement de la prime de la recherche. Mais a relevé aussi qu’il est impossible de fixer une date précise pour cela, puisqu’il dépend de la situation de la trésorerie de l’Etat qui fait des arbitrages budgétaires en fonction des impératifs de l’heure. Il a par ailleurs émis le souhait de voir émerger au terme de ce séminaire, une nouvelle génération de personnels soucieux de s’investir par le dialogue franc et sincère, dans la promotion de la cohésion sociale. Une idée que les responsables syndicaux présents à cette rencontre, entendent bien relayer auprès de leurs collègues. Joseph Lebel Tamesse, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) a d’ailleurs promis de transmettre les explications du ministre au niveau de la base de son syndicat. Non sans continuer à déplorer l’instabilité du calendrier de payement dont la non maitrise ne permet pas toujours au chercheur de planifier avec prévision et certitude ses activités de recherche.