Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Apatridie : le nécessaire réglage

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) a donc décidé de prendre le taureau par les cornes en se penchant sérieusement sur le sort de ces 10 millions de personnes dans le monde (selon les sources onusiennes) qui n’ont pas de patrie.  Un statut difficile à vivre pour les personnes concernées et à gérer  dans les Etats où les questions de nationalités sont très souvent sensibles et prêtent à équivoque. « Etre un apatride », cela veut dire sans nationalité donc sans papiers. Or sans pièce d’identité, on ne peut pas par exemple s’inscrire à l’école, ouvrir un compte dans une banque ou encore se marier ou exercer tous ses devoirs civiques, dont notamment voter. Or il est question de contribuer avec des outils juridiques au réglage  du statut des personnes concernées qui ne sont en rien à l’origine de leur situation particulière et qui ne méritent aucune marginalisation dans quel  que Etat que ce soit. Car c’est au hasard du destin qu’elles doivent de se retrouver dans une situation aussi précaire et incertaine. Résoudre un problème aussi récurrent et délicat relève bien évidemment de la compétence des Nations unies et de la communauté internationale.

C’est dans cette dynamique que le HCR vient de lancer opportunément une campagne qui va du recensement et de la restauration d’un statut juridique digne de ces laissés-pour-compte dans maints Etats à travers le monde. Baptiser « J’appartiens » a pour objectif de faire le maximum pour améliorer la situation d’ici dix ans. En Côte d’Ivoire, où elle a déjà donné des résultats, on dénombre 700 000 apatrides, notamment pour des raisons historiques. Selon le représentant du HCR en Côte d’Ivoire Mohamed Touré, il y a tant d’apatrides dans le pays parce que la colonisation a rapporté dans le territoire ivoirien des centaines de milliers de gens pour travailler dans les plantations de cacao. A l’indépendance, en 1960, ces personnes ne sont pas retournées notamment en Haute Volta. Elles sont restées en Côte d’Ivoire et n’ont pas bénéficié à l’époque de la nationalité, ou elles n’ont pas pris la nationalité, et n’avaient non plus la nationalité burkinabé puisqu’elle n’existait pas. Aujourd’hui, grâce à l’action dynamique du HCR, au moins 300 000 apatrides peuvent demander la nationalité ivoirienne. La campagne du HCR qui doit se poursuivre avec la même vigueur dans d’autres pays à travers le monde est appelée à produire des résultats palpables qui vont corriger sur le plan juridique des incongruités liées aux aléas historiques.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière