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Dossier de la Rédaction

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R.C.A. : décisives élections

En temps normal,  l’annonce des prochaines élections  aurait pu susciter  un soulagement légitime en République centrafricaine. Si tel n’est pas le cas, cela signifie qu’en réalité, de nombreux indices montrent que le pays n’est pas encore totalement sorti de la crise dans laquelle  il est plongé depuis de nombreux mois. Le regain de violence qui a secoué la  Centrafrique au cours du mois d’octobre  montre clairement  qu’entre les milices rivales, la hache de guerre n’est pas encore  enterrée. La  preuve en est que  des miliciens anti-balaka ont assassiné au moins   5 personnes  vers la fin du mois d’octobre dans les villages de  Bangao et Bomballa  sur la base des soupçons de collaboration avec la séléka . Au cours de leur expédition dans ces villages, les assaillants ont incendié des maisons, opéré de nombreux pillages  et provoqué  la fuite de nombreux habitants vers la République démocratique du Congo (RDC). Pour leur part, des  combattants de la  séléka , installés dans la ville de Kouango ,ont  exécuté en public, pratiquement dans la même période, deux  individus supposés appartenir à la milice anti-balaka . Ils ont également pourchassé d’autres dans la cité. Ceux-ci ont échappé à la folie meurtrière en  trouvant refuge en RDC. Le regain de violence avait pris une dimension telle que la présidente de transition, Cathérine Samba-Panza, avait dû rencontrer les forces vives de la nation dans la semaine du 13 au 20 octobre dernier et annoncer la fin de la transition pour le 15 février 2015, alors que quelques jours auparavant, elle plaidait pour la prorogation de la période intérimaire à cause de la persistance de l’insécurité, de la destruction de l’état-civil et de la difficulté de redéployer l’administration sur le terrain.  Cette nouvelle sortie de la présidente de transition  n’a pas empêché que des  échanges de tirs opposent des miliciens anti-balaka aux forces internationales le 31 octobre dernier  au quartier Boy-Rabé de Bangui.  

  En validant  l’option de juin 2015 pour le premier tour des élections présidentielle et législatives ainsi que celle de juillet 2015 pour le second tour, le Groupe de contact international (GIC) montre que la première option retenue par la présidente de transition était la meilleure.  Il s’agit donc désormais d’une étape décisive  qui devrait être préparée avec  sérieux et responsabilité par  les acteurs politiques  et les groupes armés. Cette étape passe automatiquement par  l’organisation du Forum de réconciliation et de reconstruction nationale annoncé par la présidente de transition   et donc par la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 23 juillet dernier à Brazzaville. De sorte que  les prochaines élections puissent  être préparées  dans un climat de sérénité.

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