Le Minac a ouvert officiellement la 16e édition du festival vendredi dernier au Camp Eneo, au quartier Essos à Yaoundé.
Deux coups de ciseaux sur une feuille morte de babanier ( ruban symbolique traditionnel). Une visite guidée de l’exposition-photos, et une distinction décernée à Mbarga Soukouss par le chef de l’Etat, Paul Biya. Et voilà que l’as du « Long courrier » devient désormais chevalier de l’ordre de la valeur. Une médaille qu’il recevra au courant de la semaine des mains du ministre des Arts et de la Culture (Minac), Ama Tutu Muna. C’est ainsi que le Minac a donné le ton de la 16e édition du Festi Bikutsi vendredi dernier. Le public venu nombreux ne s’est pas ennuyé, au regard du programme allèchant proposé par les organisateurs.
La finale du « Concours découverte-balafons » a permis aux mélomanes d’assister à une compétiton serrée autour de sept candidats finalistes. Il fallait convaincre le jury conduit par la sénégalaise Daba Saar à travers cinq critères : la prestation scénique, le thème développé, la chorégraphie et la qualité vocale. C’est ainsi qu’au terme de 35 minutes de show relevé, David Baliaba a rafflé la mise avec une moyenne de 15,76/20. Grâce à une danse exécutée au rythme du « Nihanga ». Issu du Mbam-Inoubou dont il est originaire, il a su séduire le jury qui lui a remis le prix de la « Meilleure découverte » du Festi Bikutsi 2014. « Je suis très heureux de remporter ce prix. C’est une très grande surprise. J’ai chanté en ma langue, rendant hommage à mes ancêtres, avec une tenue traditionnelle et une chorégraphie bien harmonisée », avoue-t-il, ému.
Dans le même ordre d’idées, la résidence de création a aussi livré ses fruits au public. Noumou Counda et Malal Almamy Talla du Sénégal, Sissimé du Bénin et Dominique Essam du Cameroun ont donné naissance à un bikutsi new-look. Au son de la kora, enveloppé de mélodies en Wolof et en Fulani. Le tout porté par un message : celui d’une Afrique unie et prospère. Et la foule en liesse criant de joie, tout en fredonant en chœur avec les artistes « Ô Yanga ! Yanga ! Yanga ! ». Pour François Bingono Bingono, homme de culture, ce spectacle est le résultat d’un bikutsi qui se questionne, se perfectionne et va à la rencontre des autres sonorités. Sanzy Viany, Mbarga Soukouss, Guy Beyem, Mballe Mballe, Coco Aregentée et autres, viendront maintenir la température, en interpretant leurs repertoires populaires. Pour le promoteur, René Ayina, cette édition doit son succès au soutien du gouvernement et de divers partenaires.
