Le sujet a fait l’objet de l’atelier tenu les 13 et 14 novembre à Bertoua, au profit des humanitaires en activité à l’Est.
Comment intégrer le genre en situation humanitaire ? C’est le sujet qui au menu d’une formation de deux jours, du 13 au 14 novembre, à Bertoua. Ils étaient au total 70 humanitaires, intervenant aux côtés des réfugiés établis dans les camps et villages frontaliers de l’Est. Cette initiative est de l’Onu Femmes et l’UNHCR, qui a bénéficié de l’appui technique du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff). Cette formation a permis d’outiller ces acteurs sur l’intégration du genre dans la réponse humanitaire, sur l’application des standards d’Inter agences du système des Nations unies (IASC). Les participants se sont appropriés les éléments d’une meilleure coordination dans les interventions au profit des femmes et filles des zones affectées. Catherine Andela, conseillère au bureau régional Onu Femmes, venue du Sénégal, était le facilitateur de cette formation, jugée très riche et bénéfique par les séminaristes.
Le contexte de la tenue de cet atelier est approprié. La région de l’Est accueille134 230 réfugiés centrafricains, à la date du 2 novembre 2014. Parmi ces réfugiés, des nombreuses femmes sont victimes d’abus sexuels, de viols et autres sévices. L’enjeu est que ces femmes fragiles, battues retrouvent leur dignité, leur droit, et le goût et la joie de vivre. La représente résidente de l’Onu Femmes au Cameroun, Mme Rachelle Mian Djangone, a salué les efforts conjugués des humanitaires pour garantir cette dignité aux femmes en situation de crise. Elle a indiqué que le projet «cohésion sociale et réhabilitation économique des femmes réfugiées survivantes des violences basées sur le genre et viols, victimes du conflit en RCA, vivant dans la région de l’Est » a été mis sur pied en février 2014.
Dans les sites des réfugiés à Gado-Badzéré, Lolo, Mbilé et Timangolo, les bénéficiaires font désormais l’objet d’une assistance intégrée d’urgence, à travers l’appui psychologique, économique et l’orientation médicale. 31 640 femmes ont déjà été sensibilisées sur les violences basées sur le genre et bénéficient d’une prise en charge et d’un accompagnement multiforme. Mme Ndeye Ndour, représentante de l’UNHCR au Cameroun, a souligné les efforts du gouvernement dans ce domaine et plaidé pour une synergie d’actions entre les différents partenaires, pour garantir une meilleure intégration des femmes en situation humanitaire.
