Le 2è atelier y relatif s’est ouvert mardi à Yaoundé pour apprécier l’évolution des différents aspects du projet.
Dans la perspective de répondre aux besoins de compétences et relever les défis multiformes en Afrique, des universitaires et certains bailleurs de fonds dont la Banque mondiale se sont accordés sur la nécessité de repérer sur le continent,
des établissements d’enseignement supérieur s’imposant dans un domaine précis. Pour en faire des centres d’excellence dans ledit domaine. Ces institutions auront pour vocation d’encourager la spécialisation régionale, d’offrir des formations pointues et faciliter la recherche appliquée de haute facture afin de répondre à la demande en matière de compétence pour le développement du continent. A Abuja, il y a six mois, le premier atelier a jeté les bases de ce concept. Depuis hier à Yaoundé dans le cadre du deuxième atelier du genre, il est question d’apprécier la mise en œuvre du concept et les différents aspects du projet.
D’abuja à Yaoundé, des avancements ont été notés. D’un au départ, une vingtaine de dossiers sont en cours d’examen. Mais déjà quelques universités comptent dans ce cercle qui se veut très sélectif. Le centre d’excellence de Redeemers University au Nigeria a confirmé sa sélection récemment par le diagnostic et la recherche sur le virus Ebola. C’est cette université qui détecte le premier cas de cette fièvre hémorragique dans le pays en…six heures d’analyses, a-t-on précisé hier à Yaoundé. L’Université du Ghana, elle, a marqué sa différence sur les cultures agricoles telles que le manioc, la patate douce, le maïs. Elle forme les experts à développer des variétés vivrières adaptées au climat. L’Université de Yaoundé I figure dans cette sélection avec son centre d’excellence logé à l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé. Il a pour vocation de former des spécialistes de haut niveau en informatique, télécommunications, mathématiques appliquées, transport de l’information.
« L’idée des centres d’excellence est de fournir un appui technique et financier ciblé à des établissements d’enseignement supérieur avec un grand potentiel, leur permettant de se positionner comme des références », a précisé Gregor Binkert, directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun. En avril dernier, cette institution approuvait un financement de 150 millions de dollars (environ 75 milliards de Fcfa) en faveur de quelques uns desdits centres. En présidant la cérémonie officielle d’ouverture, le Pr Jacques Fame Ndongo a affirmé que « c’est au prix de la qualité incontestée et de la pertinence sociale des curricula et des résultats des programmes de recherches que découleront la visibilité internationale et l’attractivité de nos institutions universitaires ». Pour y arriver, il y a des préalables, a-t-il précisé. La connexion de ces institutions aux principaux réseaux mondiaux de partage de l’information scientifique et technique, n’est pas des moindres.
