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Dossier de la Rédaction

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Burkina Faso : une transition dynamique

C’est désormais Michel Kafando qui est le chef de l’Etat du  pays des « Hommes intègres ». Moins de vingt jours seulement après la démission du président Blaise Compaoré à la tête du Burkina Faso sous la pression de la rue et  l’avènement au sommet de l’Etat

d’un  militaire, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, le pays a retrouvé un ordre constitutionnel normal.  Il faut dire qu’on  revient de loin. Rien n’indiquait  a priori que tous les acteurs de la vie politique, sociale et militaire joueraient à fond la partition de la transparence au nom de l’intérêt supérieur du peuple burkinabé. Ils se sont attelés sans tarder à la tâche avec méthode, dans un esprit inclusif, pour que le consensus qui s’en est dégagé et qu’on salue aujourd’hui soit le plus fédérateur possible. Non seulement un bain de sang a été évité compte tenu du caractère populaire de l’insurrection mais la mise en place de la Charte de transition s’est faite rapidement et sans heurts. Ce qui n’aurait pas été le cas sous d’autres cieux où une année n’aurait pas suffi pour accomplir avec efficacité une tâche aussi complexe dans un environnement  encore en proie au doute et plein d’incertitudes. Ailleurs ou en d’autres occasions, les militaires auraient pu tenter de s’imposer en dépit de toute pression de la population et de la communauté internationale, quitte à négocier, le moment venu, avec cette communauté internationale qui ne campe pas toujours sur ses positions.

Il convient ainsi de saluer dans toute sa mesure l’étonnante capacité de ce pays, de ce peuple du Burkina Faso qui a su puiser en lui, dans son histoire, dans sa culture pour parvenir à surmonter des obstacles qui pouvaient sembler les plus insurmontables et réaliser cette performance inégalée. Laquelle est le fruit de nombreuses concertations dynamiques entre l’armée et toutes les composantes des forces vives de la nation (autorités religieuses, chefferie traditionnelle, partis politiques, y compris même ceux de l’ancienne majorité et la société civile) pour trouver le plus rapidement possible une issue consensuelle et apaisée à la crise que traverse le pays. Après la prestation de serment du nouveau président et la formation du gouvernement, les institutions de la transition vont dès à présent se mettre au travail sur la base d’une feuille de route bien cadrée ayant pour finalité la préparation des élections qui devront se tenir en novembre 2015. Un pari à relever pour remettre le Burkina Faso sur la voie de la stabilité et de la démocratie.

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