La visite de l’ambassadrice de France a permis de dévoiler les projets qui bénéficieront, dès 2015, de ces importants financements.
On connaissait l’enveloppe, près de 40 milliards de F sur trois ans. On connaissait la période de réalisation, de 2015 à 2018. Maintenant, on connaît aussi les projets.
A la faveur d’une visite de travail de trois jours qu’elle a entamée mercredi dernier à Garoua, l’ambassadrice de France au Cameroun Christine Robichon, a pu visiter les principaux sites qui feront l’objet d’investissements dans le cadre du contrat désendettement-développement (C2D) de deuxième génération, dont Garoua est, avec Bertoua et Bafoussam, l’un des bénéficiaires. Mais surtout, à la faveur de cette descente où elle était accompagnée du directeur de l’Agence française de développement Hervé Conan, un chronogramme un peu plus précis du démarrage des travaux, s’est dessiné.
Le C2D de Garoua, articulé autour de trois axes majeurs (infrastructures – assainissement- embellissement), concerne des routes, les équipements marchands, l’éclairage public, l’eau et les latrines, l’aménagement des drains ou encore les espaces verts. Ainsi, certains axes fortement dégradés comme l’avenue Tchiroma Bakary, les axes Souari, Bacheore ou encore Lopere, seront complètement refaits, ce qui aura un impact considérable sur le trafic en milieu urbain. Après l’épisode des inondations en 2012, la question des drains est revenue au cœur des préoccupations. D’importants investissements sont prévus à travers l’association internationale des maires francophones (AIMF) et le C2D pour aménager le drain central depuis Lopere jusqu’au camp Sic Roumde Adjia. Le « petit marché » de Yelwa et le marché de poisson situé aux encablures du port fluvial, seront également réaménagés. Enfin le bois de Bibémiré/Demsare, ou encore la place des Cinquantenaires, bénéficieront de travaux paysagers dans le cadre de l’embellissement de la ville.
Face à l’impatience des populations qui attendent que les ouvrages sortent de terre depuis plus d’un an maintenant, Christine Robichon a expliqué que la convention d’affectation des subventions C2D sera signée prochainement. Quant aux travaux proprement dits, les premiers interviendront durant le premier semestre 2015 et concerneront, dans un premier temps, l’éclairage public et les latrines. Pour les travaux lourds (routes, marchés, drains), leurs études seront menées courant 2015, mais il faudra attendre l’horizon 2016 pour les voir démarrer, a expliqué le directeur de l’AFD.
