Pour l’ONU, les tensions observées récemment constituent une menace pour la paix sociale.

Abdoulaye Bathily, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) a  entamé ces derniers temps,

une mission de bons offices auprès des principaux acteurs politiques gabonais. « Le Gabon doit rester un modèle de stabilité en Afrique. Je compte sur la sagesse des dirigeants, des leaders d’opinion et de l’opposition ainsi que des membres de la société civile pour qu’il garde cette belle réputation », souligne Abdoulaye Bathily. Pour le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, les derniers événements qui ont agité la scène politique au Gabon n’augurent rien de bon, d’où la nécessité pour tous les acteurs de faire  baisser la tension.  Au cours d’une audience avec le premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo, lundi dernier, il a attiré l’attention du gouvernement gabonais sur certaines situations susceptibles de compromettre la stabilité du pays. Il a en outre émis le vœu que toutes les forces vives de la nation se parlent et trouvent des solutions concertées aux défis qui interpellent le pays.

Le 13 décembre prochain auront lieu les élections sénatoriales. Dans près de 20 mois aura lieu la présidentielle en 2016. Ces deux rendez-vous ont emmené les esprits à s’échauffer aussi bien au sein de l’opposition que de la majorité. Abdoulaye Bathily a donc rencontré de nombreux acteurs politiques  pour les exhorter à privilégier le dialogue. « Il est important d’aller à ces consultations électorales dans un climat d’apaisement et de fraternité (…) l’exclusion est source de conflits et de tensions » selon le représentant spécial de Ban Ki Moon. Le patron de l’UNOCA plaide par ailleurs pour un accès équitable des différents courants socio-politiques aux médias publics ainsi que pour le développement d’une presse indépendante au service de la paix et de la bonne gouvernance.