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Dossier de la Rédaction

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Katanga : une nécessité impérieuse

Loin de disparaître,  la violence a pris, ces derniers mois,  des formes insidieuses dans la province minière du Katanga, à l’Est de la République démocratique du Congo.  Dans un rapport publié, mardi dernier, le Haut commissariat aux réfugiés (H.C .R.), a relevé 600.000 déplacés internes qui y ont été dénombrés à cause du regain de violence. Non seulement le nombre de déplacés ne cesse d’y croître, mais aussi et surtout 1.700 incidents ont été inventoriés  dans les territoires de  Kalemie, Manoro, et Pweto au nord de la  province  minière au lieu dénommé « le triangle de la mort ».

  Aussi curieux que cela puisse paraître, les incidents, ayant causé les violences de ces  dernières semaines, sont liés aux pillages, aux tortures, aux travaux forcés et aux violences sexuelles infligées aux paisibles citoyennes.  On savait que les mines du Katanga ne laissaient personne indifférent, surtout pas les groupes armés.  Mais il n’était pas évident que ces richesses suscitent des conflits intercommunautaires  entre  Bantus et pygmées. La restauration de l’autorité de l’Etat  est donc devenue une nécessité impérieuse dans cette partie du pays  pour imposer la paix aux communautés rivales  et  préserver l’ordre public.

   Au-delà de la préservation de l’ordre public, les autorités sont appelées à faire face  aux violences sexuelles. Entre en janvier et octobre derniers, 1500 personnes en ont été victimes. Le phénomène des violences sexuelles   dans la province minière du Katanga et partant dans la République démocratique du  Congo a pris une tournure telle que  de nombreuses associations de défense des droits de l’homme estiment que  la guerre permanente dans ce pays résulte du viol  des  femmes. Des sanctions ont été prises contre les soldats  incriminés. Pourtant, le  phénomène perdure. En réalité, il perdure parce que ce ne sont pas seulement des hommes en tenue qui se rendent  coupables de  violences sexuelles. Les dernières statistiques du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) sont surprenantes puisqu’elles révèlent que 77%  des agressions sexuelles ont  été perpétrées   en 2013 par  des civils. De  même, on observe une augmentation  des violences sexuelles depuis 2011.  Seulement 2 % des femmes violées se plaignent par peur de représailles mais aussi à cause de l’insécurité persistante. L’insécurité ne  justifie cependant pas entièrement l’obsession du  viol. Des associations de défense des droits de l’homme ont pu  démontrer que  le recours aux viols découle aussi  parfois de la dépréciation des femmes et des filles, et de certaines croyances  traditionnelles et magiques dangereuses.  

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