Lors de la séance des questions orales vendredi dernier, plusieurs sujets d’actualité ont été abordés.

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, était à l’hémicycle de l’Assemblée nationale vendredi dernier dans le cadre des questions orales des députés.

Les préoccupations étaient relatives, entre autres, à la gestion des situations d’urgence liées à l’afflux sans précédent des réfugiés centrafricains dans la région de l’Est, la démobilisation des enseignants dans les localités frontalières touchées, l’envahissement des pâturages, la maîtrise des approvisionnements par la Société nationale de raffinage (Sonara),  le rôle des recettes issues du péage routier, l’efficacité du mécanisme de péréquation des prix appliqué par la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures, les difficultés éventuelles de trésorerie de l’Etat et de la Sonara, le financement des plans d’action du Minproff  ainsi que du Minac, les facteurs qui réduisent les performances du gouvernement.                                                                                                                                              

Effets de la crise centrafricaine sur la région de l’Est                                                                  

Sur ce point, Philemon Yang a indiqué que l’afflux des réfugiés centrafricains dans la région de l’Est a été soudain, massif et sans précédent, et qu’on évalue à ce jour à 154 775 leur nombre. Il a reconnu la difficulté de la tâche d’identification et d’orientation systématiques des réfugiés vers des camps aménagés. Mais, le gouvernement n’est pas resté sans agir, a-t-il déclaré. Evoquant à titre d’illustration le Comité interministériel ad hoc chargé de la gestion des situations d’urgence concernant les réfugiés au Cameroun qui a été créé le 13 mars 2014 et qui est déjà à pied d’œuvre ; l’assistance des pouvoirs publics apportée tant aux réfugiés qu’aux communautés locales d’accueil  lors des visites du Minedub du 29 au 30 septembre 2014 et du Mintad du 1^er au 4 octobre 2014 dans la région de l’Est. A ces visites s’ajoute la création de nouvelles unités militaires et de police pour renforcer la sécurité. S’agissant de la démobilisation des enseignants des zones frontalières sous le prétexte de l’insécurité, il faut reconnaître, a dit Philemon Yang, que l’insuffisance et l’absentéisme du personnel enseignant dans les localités concernées sont antérieurs à la crise centrafricaine.                                   

Difficulté éventuelle de trésorerie de l’Etat                                                                                         

Sur cette question, le PM a rassuré la représentation nationale en disant « non, l’Etat du Cameroun n’est pas en difficulté de trésorerie. Les salaires sont régulièrement payés à temps. Les prestations de service le sont dans un délai maximum de 60 jours ». Bien que l’Etat soit confronté à des sollicitations financières imprévues telles que la guerre contre Boko Haram. Par ailleurs, il a affirmé que la Sonara n’est pas en faillite mais fait l’objet d’une restructuration. La récente hausse des prix des carburants et la réduction de la subvention à la pompe ont permis de rééquilibrer les comptes de cette entreprise. A ce jour, elle a enregistré des gains de  l’ordre de huit milliards de F par mois, a ajouté le chef du gouvernement.            

Financement des plans d’action                                                                                                           

Sur le financement des plans d’action du Minproff, le PM a indiqué l’effort d’augmentation de l’enveloppe budgétaire dédiée à ce ministère. Cette enveloppe a été répartie entre trois programmes opérationnels à savoir la promotion de la femme et du genre, le développement de la famille et la protection des droits de l’enfant. En ce qui concerne le Minac, il a souligné que le mécanisme de financement des actions programmées par le gouvernement s’appuie sur trois leviers.                                                                                                                                             

Sur la malnutrition, le PM a affirmé qu’elle constitue une préoccupation multisectorielle qui mobilise des actions préventives, curatives et promotionnelles.                                                    

Capacité à atteindre les objectifs de croissance                                                                                     

L’orateur a fait remarquer que  les taux de croissance enregistrés, ces dernières années, au Cameroun sont en nette progression. En ce qui concerne les écarts entre les prévisions de croissance et les niveaux effectifs, il a indiqué que les prévisions sont des projections sur l’activité économique qui peut connaître des aléas, d’où leurs révisions fréquentes, mais le plus important est que, selon lui, le Cameroun maintienne et accélère son rythme de croissance pour tendre vers son objectif d’émergence.                                                                                                                  

Concernant les Lionnes, il a rappelé leur parcours très honorable lors de la dernière CAN en Namibie, ce qui a conduit le gouvernement à décider d’accorder à toute l’équipe des primes supplémentaires. En outre, celles déjà prévues ont été revalorisées, a conclu le PM.