Des mesures de programmation seront prises, le MINEPAT l’a annoncé vendredi dernier.
C’est sur l’effectivité des réalisations budgétaires que la presse a beaucoup interrogé le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Emmanuel Nganou Djoumessi, au cours d’un point de presse vendredi dernier à Yaoundé. Précisément, les questions des mesures prises pour accélérer le rythme, sanctionner les acteurs défaillants étaient sur la table. En rappelant le fait que son département ministériel a présenté les projets du BIP en cours dès la première semaine de janvier 2014, le MINEPAT a ajouté qu’une assistance technique, sous la forme d’un guide de maturation des projets, a été fournie par ses services aux maîtres d’ouvrage. Dans cet esprit, il a annoncé qu’en 2015, l’on devra procéder à la passation des marchés dès le lancement du budget, entre autres mesures. D’ores et déjà, l’on a veillé à ce que l’ensemble des projets de l’an prochain soient réunis dès novembre, de telle sorte que la programmation puisse être faite actuellement.
Au cours de ce point de presse, Emmanuel Nganou Djoumessi a d’abord présenté la situation du budget d’investissement public (BIP) en cours d’achèvement en attendant le compte définitif en janvier 2015. Au 30 septembre dernier, le niveau global d’exécution du BIP 2014, pour un segment de 1000 milliards de F, se situait à 89,60% en termes d’engagements des ressources internes et externes, a-t-il déclaré. De fait, le MINEPAT a rappelé l’état des lieux dressé à l’occasion de la première session du Comité national de suivi de l’exécution physique et financière du BIP qui a eu lieu le mois dernier. Ainsi, on a, à nouveau, appris que les engagements du BIP 2014 sont en nette progression, en comparaison avec la situation de l’an dernier à la même période où le taux était de 68,52%.
Toutefois, les différences entre les principaux indicateurs statistiques de l’évaluation budgétaire ont été relevées aussi bien par le MINEPAT que la presse. M. Nganou Djoumessi a, par exemple, observé que les crédits issus de l’étranger sont bien mieux managés : sur une dotation de 291 milliards de F, 360,9 milliards de F ont finalement été engagés (dont 360,1 liquidés). Soit un taux de 124% d’engagement. Les crédits-délégués (dépensés par les administrations régionales), tout en augmentant le volume d’engagements de dix points par rapport à l’exercice 2013 (24,01% d’engagements et 37,34% de réalisations physiques), sont peu consommés. Pour le ministre, cet aspect de l’activité demeure préoccupant et appelle des efforts supplémentaires.
