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Dossier de la Rédaction

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Kenya : non à l’intolérance

L’extrémisme shebab a franchi un nouveau  palier samedi dernier. Ce mouvement armé a froidement assassiné, au Nord-Est du pays, 28 passagers d’un bus à cause de leur  appartenance religieuse. Le chef de la police du département  de Mandera, Noah  Mwavinda , est formel : le bus, qui se rendait à Nairobi, avait 60 passagers à bord. Les assaillants l’ont conduit à s’arrêter, puis l’ont guidé à l’écart de  la route pour exécuter les 28 passagers  identifiés comme non musulmans.

Ce nouvel  assaut  shebab s’inscrit en droite ligne des autres attaques perpétrées dans  ce pays  depuis octobre 2011 à la suite de la décision des autorités kenyanes de prêter main forte aux troupes de la Force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) en croisade contre ces insurgés.  Entre autres attaques lancées par les rebelles shebab au Kenya, il y a certainement lieu de signaler celle du centre commercial de Westgate qui a fait 67 morts en septembre 2013 et la série d’assauts des mois de juin et juillet derniers qui  se sont soldés par une  centaine de morts  au  Sud-Est du pays.

En réaction à l’intervention de l’AMISOM, les islamistes shebab ont, jusqu’alors,  commis de nombreux attentats en Somalie comme au Kenya. Mais jamais auparavant, l’intolérance religieuse n’avait poussé ces extrémistes  à massacrer des non-musulmans. Face à une telle démesure, il n’est pas interdit de croire que le radicalisme shebab s’abreuve à une nouvelle source idéologique. Toujours est-il que cette nouvelle  attaque  shebab intervient après que la police kenyane a effectué, la semaine écoulée, des descentes dans quatre mosquées de Mombassa, la deuxième ville kenyane. Ces mosquées ont été fermées parce que les  autorités estiment qu’elles sont passées sous le contrôle  des prédicateurs radicaux liés aux shebab  et servent de base à la préparation d’attaques terroristes.

Ce genre d’actions va certainement se multiplier pour confondre ces islamistes radicaux. Au plan militaire, la guerre contre les shebab est également relancée. Les autorités somaliennes ont annoncé, récemment, qu’elles accorderont une récompense à quiconque fournira des informations conduisant à la capture de l’islamiste Ahmad  Omar qui a pris la tête du groupe terroriste à la suite de la mort  d’Ahmed Abdi Godane tué en septembre dernier lors d’une frappe aérienne. De même, après avoir reconquis les  villes de  Buulomareer, Golweyne, Jerlio et Kunturwaarey, les troupes somaliennes et l’AMISOM s’apprêtent à lancer une offensive contre le port de Barawe qui constitue la principale source de revenus des  shebab.

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